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Les allégations d'Israël sur un complot d’assassinat contre son ambassadrice au Mexique sont infondées et ridicules (Baghaï)

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Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Esmaïl Baghaï. ©IRNA/Archives

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement rejeté les allégations israéliennes sur une tentative d’assassinat de l’ambassadrice du régime au Mexique, les qualifiant de « sans fondement et véritablement ridicules ». Une accusation qui s’inscrit dans le cadre « des plans du régime sioniste visant à détruire les relations amicales entre l’Iran et d’autres pays ».

« Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont choisi le Mexique. L’une des raisons de ce choix est la vengeance contre l’opinion publique mexicaine qui a exprimé très clairement, ces derniers mois, son opposition au génocide à Gaza », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire, qui s’est tenue ce lundi 10 novembre à Téhéran.

Le ministère mexicain des Affaires étrangères et les services de renseignement ont démenti l’existence d’un tel complot, a indiqué M. Baghaï avant de rappeler que des accusations similaires avaient déjà été formulées en Australie avant de se révéler infondées.

Ailleurs dans ses remarques, le porte-parole de la diplomatie iranienne a fait référence aux aveux publics du président américain, Donald Trump, qui a étalé au grand jour l’implication directe des États-Unis dans l’agression israélienne contre la République islamique en juin 2025.

Dans ce droit fil, Esmaïl Baghaï a affirmé que Téhéran avait « immédiatement enregistré l’aveu de Trump comme document officiel auprès des Nations unies et du Conseil de sécurité ».

Selon ses termes, cet aveu constituera l’une des preuves évidentes de l’implication des États-Unis dans cet acte d’agression, et sera utilisé dans le cadre de futures procédures juridiques internationales.

En réponse à une question sur l’attitude du président américain, qui juste après ces aveux, ajoute vouloir parvenir à un accord avec l’Iran, M. Baghaï a noté que « les Américains prétendent vouloir dialoguer, mais en fait, ils n’en ont ni la volonté ni l’intention sincère ».

Il a fustigé ce comportement trompeur qui témoigne de « l’absence totale de bonne foi et de sérieux » de la part de Washington.

Les remarques du porte-parole iranien ont été formulées à la suite des propos lancés jeudi soir par Donald Trump qui a déballé la vérité sur ce que Washington avait précédemment présenté comme une action exclusivement israélienne.

« Israël a attaqué en premier. Cette attaque a été très, très puissante. J’en étais pleinement responsable », a déclaré Trump.

Plus loin dans ses propos, M. Baghaï a fait part des objectifs de la conférence internationale intitulée « Le droit international face à l’agression : agression et défense », qui se tiendra dimanche prochain à Téhéran.

Expliquant que l’événement portera sur l’agression militaire israélo-américaine contre l’Iran, il a précisé que la portée de la conférence irait au-delà du seul cas iranien.

« En fait, nous remplissons une mission internationale consistant à attirer l’attention de la communauté mondiale sur un processus susceptible de violer toutes les normes et tous les principes du droit international ».

M. Baghaï a qualifié cette agression d’« exemple manifeste de l’unilatéralisme et de ce que l’Occident appelle l’ordre fondé sur des règles », en soulignant que « des comportements similaires se manifestent ailleurs ».

« Nous observons les signes de cette approche dangereuse dans d’autres régions du monde : au-delà de l’Asie de l’Ouest, les cas que nous voyons dans les Caraïbes et en Amérique latine illustrent cette politique fondée sur le recours à la force dans notre région », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, le porte-parole de la diplomatie iranienne a réagi aux récents propos du secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte qui a accusé l’Iran et la Russie de saper l’ordre mondial, les qualifiant de « projections ridicules ».

Jeudi 6 novembre, Mark Rutte a déclaré que la Russie constitue une « menace » pour l’Union européenne, en prétendant : « La Russie n’est pas seule dans ses efforts pour saper les règles mondiales. Elle collabore avec la Chine, la Corée du Nord, l’Iran et d’autres pays. Ils intensifient leur coopération industrielle et militaire à des niveaux sans précédent .»

Lors de sa conférence de presse, M. Baghaï a répliqué que « les actions attribuées aux autres sont souvent celles commises par les membres de l’OTAN eux-mêmes ».

« Il suffit de se demander quel camp a violé le droit international et la Charte des Nations unies : la République islamique d’Iran ou les États membres de l’OTAN ? », s’est-il interrogé.

Rappelant le bilan de l’Alliance en Afghanistan et dans d’autres conflits, le diplomate iranien a ajouté que « les puissances occidentales sont ceux qui violent la paix et la sécurité », alors que « l’Iran, lui, a toujours été victime de leurs actions illégales ».

En ce qui concerne les récents propos de Trump au sujet d’une éventuelle levée des sanctions contre l’Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la RII a réaffirmé que la suppression des sanctions unilatérales américaines constitue « une exigence légitime de la nation iranienne ».

« Les sanctions sont un crime contre l’humanité, elles ont touché chaque Iranien. Leur levée n’est pas une faveur accordée par les États-Unis, mais un droit qui doit être respecté », a-t-il déclaré.

M. Baghaï a conclu en soulignant que la levée des sanctions restera une condition essentielle de tout futur dialogue entre l’Iran et les pays occidentaux.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV