Des militaires israéliens ont déposé et fait exploser des explosifs dans deux maisons situées près d'un point de contrôle de l'armée libanaise dans la région de Hula dans le sud.
Le journaliste libanais Khalil Nasrallah a rapporté que des soldats israéliens sont entrés dans la région de la colline de Subeih, au nord-est de la ville de Hula, dans le sud du Liban. Ils y ont placé des explosifs dans deux maisons avant de les faire détoner.
Selon Nasrallah, cette colline se trouve près d’un point de contrôle de l’armée libanaise, occupé par plusieurs soldats et un ou deux véhicules, constituant le seul poste de surveillance dans la zone.
Nasrallah a dénoncé les autorités qui ont ordonné à l’armée de repousser les incursions israéliennes sans renforcer ni sécuriser sa présence dans les zones frontalières sensibles..
Des frappes israéliennes quotidiennes malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
Ces dernières semaines, l’armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes quasi quotidiennes contre le sud du Liban, en dépit de la trêve signée en novembre 2024.
Israël a été contraint d’accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah le 27 novembre 2024, après avoir subi de lourdes pertes et échoué à atteindre ses objectifs, malgré la mort de plus de 4 000 Libanais.
Depuis lors, l’armée israélienne continue d’attaquer le Liban presque quotidiennement, refusant de retirer ses troupes d’occupation de ce pays.
Les forces d’occupation israéliennes restent positionnées à cinq endroits à l’intérieur du territoire libanais et poursuivent leurs bombardements sur des zones du sud et de l’est du Liban, ainsi que dans les banlieues sud de Beyrouth.
Depuis le cessez-le-feu de novembre, l’agression israélienne, a tué environ 300 personnes et blessé plus de 650 autres, dont des femmes et des enfants, selon les données du gouvernement libanais.
Le rôle des États-Unis critiqué par le secrétaire général du Hezbollah
Le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a critiqué vendredi le rôle des États-Unis au Liban, accusant Washington de soutenir l’agression israélienne plutôt que de jouer un rôle de médiateur impartial.
Selon un rapport du Quincy Institute for Responsible Statecraft, l’ancien président américain Joe Biden a permis à Israël de continuer ses bombardements sur le Liban, même après la conclusion du cessez-le-feu entre le régime occupant et le Hezbollah.
Le rapport révèle que Michael Herzog, ancien ambassadeur israélien aux États-Unis, a affirmé lors d’une conférence de l’Institut Washington pour la politique du Moyen-Orient (WINEP) qu’Israël a conclu un « accord parallèle » avec l’administration Biden pour poursuivre ses frappes au Liban, en dépit du rôle prétendu de Washington comme garant du cessez-le-feu.