La Conférence générale de l’UNESCO a officiellement reconnu le Cylindre de Cyrus – considéré comme la première déclaration des droits de l’homme au monde – comme symbole mondial de liberté, de justice et de respect de la diversité culturelle.
Cette décision a été adoptée à l’unanimité par les États membres lors de la 43e Conférence générale, qui s’est tenue à Samarcande, en Ouzbékistan, le 6 novembre 2025.
La résolution, proposée conjointement par l’Iran et le Tadjikistan, qualifie le Cylindre de Cyrus de « document fondateur de l’histoire de la civilisation humaine » et de « première expression écrite des principes de liberté, de justice, de tolérance et de respect de la diversité culturelle ».
En vertu de cette nouvelle mesure, l’UNESCO est chargée de promouvoir les enseignements et les valeurs véhiculés par cet artefact à travers ses programmes d’éducation, de culture et de défense des droits de l’homme.
Des représentants de l’Égypte, de l’Irak, de la Colombie, de l’Inde, du Nigéria, de l’Algérie, du Pakistan, du Bangladesh, du Kenya, du Sénégal, de l’Arménie et de la Pologne ont notamment soutenu cette initiative.
Le Cylindre de Cyrus, un artefact antique en argile conservé au British Museum, date du VIe siècle avant J.-C. Il relate la conquête de Babylone par Cyrus le Grand et sa politique de tolérance religieuse et de restauration des sanctuaires.
Les chercheurs le considèrent depuis longtemps comme une manifestation précoce d'une gouvernance fondée sur la justice et le respect de la dignité humaine – des principes qui ont influencé les débats historiques et contemporains sur les droits de l'homme.
L'Iran a toujours été un modèle de dialogue et de tolérance
Le ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l'Artisanat, Seyyed Reza Salehi-Amiri, a salué l'adoption de la résolution comme « un signe du rôle de l'Iran dans la construction des concepts universels de justice, de dignité humaine et de dialogue interculturel ».
Dans un message publié après le vote, il a décrit cette initiative comme « un moment marquant de la mémoire culturelle de l'Iran et de l'humanité ».
Il a ajouté que la résolution de l'UNESCO présente le Cylindre de Cyrus comme « un pont entre l'éthique et la politique, entre le passé et l'avenir, et entre les nations et la conscience mondiale ».
Salehi-Amiri a également souligné que le texte rappelle au monde que « la liberté, le respect de la diversité culturelle, la reconstruction des communautés et des lieux de culte, ainsi que la coexistence interreligieuse sont profondément enracinés dans l’histoire de l’Iran ».
La civilisation iranienne, a-t-il affirmé, « porte depuis longtemps l’étendard du dialogue, de la tolérance, de la justice et de la spiritualité ».