Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a tiré la sonnette d’alarme face à la crise humanitaire qui s’aggrave au Soudan, affirmant avoir reçu des rapports crédibles faisant état d’exécutions massives depuis l’entrée des Forces de soutien rapide (FSR) dans la ville d’El-Fasher, fin octobre.
L’organisation a également reçu de nombreuses images envoyées par des survivants, montrant de graves violations du droit international humanitaire et de flagrantes atteintes aux droits humains.
Jeudi, lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation humanitaire au Soudan, les membres ont condamné avec force les massacres de masse commis par les FSR.
Durant la réunion, l’ambassadeur soudanais a accusé les Émirats arabes unis d’attiser le conflit en armant les miliciens des FSR.
Vendredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a pour sa part condamné les tueries de civils à El-Fashir lors d’un entretien téléphonique avec son homologue soudanais. Il a également réaffirmé le soutien de Téhéran à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Soudan.
Les FSR ont pris le contrôle de la ville d’El-Fasher dimanche dernier, et jusqu’à 2 000 personnes pourraient avoir été tuées depuis.
Mohsen Abdelmoumen, analyste politique algérien et Ali Khodabandeh, journaliste et analyste politique depuis Téhéran s’expriment sur le sujet.
