La porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Tess Ingram, a souligné ce dimanche 2 novembre la situation dramatique à laquelle sont confrontés plus d’un million d’enfants à Gaza, qui ont toujours un besoin urgent en nourriture et en eau.
Dans un communiqué, Mme Ingram a révélé que des milliers d’enfants se couchent chaque soir le ventre vide, tandis qu’environ 650 000 autres ne peuvent toujours pas reprendre l’école malgré le cessez-le-feu récemment instauré.
Elle a salué ce cessez-le-feu comme une « bonne nouvelle » ayant mis fin aux bombardements quotidiens qui tuaient des enfants. Toutefois, elle a insisté sur le fait que ce cessez-le-feu, seul, ne suffit pas à éradiquer la faim ni à assurer aux familles l’accès à l’eau potable.
« Les familles de Gaza luttent chaque jour pour survivre, tandis que les infrastructures fournissant des services essentiels comme l’eau et les soins médicaux pour les enfants sont gravement endommagées », a déclaré Mme Ingram, soulignant que l’accès à ces besoins fondamentaux demeure extrêmement difficile.
Elle a précisé que l’aide entrant dans la bande de Gaza avait légèrement augmenté durant les deux premières semaines suivant le cessez-le-feu, mais a insisté sur le fait que cet afflux restait « désespérément insuffisant ».
Mme Ingram a souligné que les niveaux actuels d’aide restent bien en deçà de ceux d’avant la guerre.
Ses propos ont révélé la situation critique de millions d’enfants à Gaza, dont beaucoup souffrent de maladies guérissables, faute de médecins et de fournitures médicales en nombre suffisant.
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La crise humanitaire actuelle met toujours à rude épreuve les familles et les services de santé, laissant de nombreux enfants vulnérables privés des soins essentiels.
Le 10 octobre, un cessez-le-feu a été instauré dans la bande de Gaza. Pourtant, malgré cette trêve, la situation reste critique, avec de vastes zones inaccessibles en raison de la présence persistante des forces israéliennes.
Le régime israélien continue de violer l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas, en poursuivant ses frappes aériennes et ses tirs, tout en limitant l’acheminement de l’aide humanitaire vers le territoire.
Le ministère palestinien de la Santé basé à Gaza a déclaré samedi qu’au moins 68 527 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza au cours des deux dernières années. Des milliers d’autres restent portés disparus sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux secours, en raison des destructions massives et du danger persistant.
Selon les autorités locales, plus des deux tiers des victimes étaient des femmes et des enfants, souvent tués avec leurs familles lors des frappes aériennes israéliennes.