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L’Iran est prêt au dialogue avec les États-Unis sur la base d’égalité et de respect mutuel (Abbas Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s’est exprimé lors d’un entretien. ©Fars News

Lors d’un récent entretien télévisé, le ministre iranien des Affaires étrangères a fait part de l’engagement du pays en faveur de la diplomatie et du dialogue avec les États-Unis pour parvenir à « une solution sage » à la question nucléaire, fondée sur l’égalité et le respect mutuel.

Le chef de la diplomatie iranienne a réitéré le droit de la République islamique à l’enrichissement de l’uranium, mettant l’accent sur le fait que Téhéran n’a jamais cherché à se doter de l’arme nucléaire.

« Nous voulons l’enrichissement parce que c’est notre droit, tandis que d’autres disent que nous ne devrions pas y avoir recours. Notre doctrine de sécurité exclut totalement les armes nucléaires pour différentes raisons », a-t-il ajouté.

Il a souligné que la nation iranienne est prête à payer un prix élevé, mais ne permettra pas que sa dignité, son honneur et son indépendance soient perturbés.

Il a réitéré que l’Iran n’avait pas besoin d’armes nucléaires, affirmant que la « capacité du pays à dire non aux puissances » était sa « bombe atomique », ce qui est le cas, a-t-il assuré, depuis la victoire de la Révolution islamique en 1979.

Tant que l’hégémonie américaine demeure, notre problème avec les États-Unis ne sera pas résolu

Au cours de cet entretien, le chef de la diplomatie iranienne a rappelé que le problème fondamental entre la République islamique et les États-Unis vient de la nature hégémonique de ce pays.

« Tant que les États-Unis conservent cette mentalité de domination, la République islamique refuse de se soumettre, c’est pourquoi il n’y aura pas de solution à ce problème », a-t-il expliqué.

Néanmoins, M. Araghchi a estimé que la situation peut être gérée et que l’on peut réduire les coûts de cette rivalité. Selon ses termes, si Washington abandonne sa nature hégémonique, Téhéran est disponible à reprendre les négociations ».

« Le peuple iranien ne répond pas à la langue de la pression et des sanctions, mais à celle du respect », a-t-il ajouté.

La diplomatie, une voie jamais abandonnée

Ailleurs dans ses remarques, le ministre iranien des Affaires étrangères a précisé que la République islamique n’a jamais renoncé à la diplomatie, faisant référence à la guerre des 12 jours imposée par le régime israélien et les États-Unis à l’Iran en juin 2025, au moment où les pourparlers indirects entre Téhéran et Washington étaient en cours.

« Il n’y a jamais eu d’expérience positive avec les Américains, même lorsque nous avons agi avec sincérité », a-t-il déploré.

Une diplomatie entravée par une agression non provoquée

Plus loin dans ces remarques, il a abordé la tenue de cinq cycles de négociations indirectes entre Téhéran et Washington avant le lancement de la guerre des 12 jours.

Entre le 13 et le 24 juin, Israël a mené une agression flagrante et non provoquée contre la République islamique, entraînant la mort d’au moins 1 060 personnes, parmi lesquelles de hauts commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils.

Le 22 juin, les États-Unis se sont joints à l’agression israélienne, en prenant pour cible trois sites nucléaires iraniens, à savoir Fordow, Ispahan et Natanz, en grave violation du droit international.

En riposte à ces actes d’agression israélo-américains, les forces armées iraniennes ont visé des sites stratégiques dans les territoires occupés ainsi que la base aérienne d’al-Udeid au Qatar, la plus grande base militaire américaine en Asie de l’Ouest.

Le 24 juin, l’Iran, grâce à ses opérations de représailles réussies contre le régime israélien et les États-Unis, a pu imposer un arrêt de l’agression illégale.

Préparation, le meilleur moyen d’éviter la guerre

En outre il a souligné l’importance de maintenir l’état de préparation du pays, ajoutant que cela « ne signifie pas qu’une nouvelle guerre est probable ».

« La préparation est le facteur le plus important pour prévenir une guerre. Je suis convaincu que cette expérience ne se reproduira pas et que, s’ils commettent une erreur, ils subiront une réaction similaire », a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV