La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), syndicat agricole majoritaire, a décidé de reprendre la clé des champs pour faire pression sur le gouvernement français, appelant à une « une grande journée d’action » vendredi 26 septembre, pour dénoncer les taxes américaines, et l’accord de libre-échange UE-Mercosur.
Dans un communiqué, Arnaud Rousseau, dirigeant de la FNSEA, a listé les principaux motifs de colère : « le Mercosur, les taxes imposées par le président américain Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas nos normes ».
La fédération avait déjà exprimé ses réserves face à l’accord UE-Mercosur, dont Bruxelles a lancé le processus de ratification début septembre.
« La souveraineté alimentaire et le rappel de l’importance de manger français » sont ainsi au cœur des revendications des agriculteurs, rappelle le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs (JA), Quentin Le Guillous, qui a lui aussi appelé à rejoindre la manifestation.
Par ailleurs, la Coordination rurale (CR) exige d’être reçue par le Premier ministre Sébastien Lecornu pour lui présenter ses propositions, avant une mobilisation « avant la fin de l’année ».
Une autre journée de mobilisations déjà prévue pour le 14 octobre
Une autre journée de mobilisation est d’ores et déjà programmée pour le 14 octobre à Paris, portée par la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, qui appelle « tracteurs en tête » pour stopper l’accord UE-Mercosur.
Le troisième syndicat agricole français a invité « l’ensemble des paysan.nes, encartés ou non, les organisations citoyennes de solidarité internationale, de protection des consommateur.trices, de défense de l’environnement, les syndicats de travailleur.euses, les pétitionnaires contre la loi Duplomb, les citoyen.nes » à se mobiliser autour de ce dossier.
Le 4 septembre, une cinquantaine d’organisations et d’acteurs de la société civile s’étaient déjà réunis place du Luxembourg à Bruxelles pour protester contre l’accord UE-Mercosur.
La manifestation s’est ponctuée par la mise à terre d’un bonhomme de paille géant, qui représentait l’accord. « L’accord tombera plus vite qu’il ne le pense ! », scande un agriculteur. Sur place, en tout cas, la Fédération wallonne de l’agriculture l’assure : il y aura d’autres actions, et la mobilisation continue. « L’accord n’est pas entériné. Jusqu’à la fin, on ne lâchera pas ».