Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah a appelé à l'unité de toutes les nations musulmanes pour faire face au plan agressif et expansionniste d'Israël, qui cherche à déstabiliser toute la région de l'Asie de l’Ouest.
Le Cheikh Naïm Qassem a fait cette déclaration, vendredi 19 septembre, lors d'une cérémonie marquant le premier anniversaire du martyre du haut commandant du Hezbollah, Ibrahim Aqeel, et de ses compagnons, assassinés par Israël à Beyrouth.
Il a averti que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu poursuivait une vision expansionniste d'un « Grand Israël », visant à redessiner la carte de la région de l'Asie de l’Ouest.
« Nous devons tous affronter ce danger ensemble, et la seule voie pour éliminer cette menace est l'unité contre l'ennemi commun », a souligné le Cheikh Qassem.
Israël est une entité coloniale expansionniste américaine et occidentale qui cherche à dominer la région et à la priver de ses choix, a-t-il déclaré. « La présence du régime sioniste usurpatrice est un outil pour l'Amérique, un épouvantail pour la région et une entité expansionniste qui prive celle-ci de son indépendance et de sa souveraineté.»
Évoquant l'histoire de la création du régime sioniste, il a déclaré : « L'entité israélienne, implantée depuis le début du 20e siècle, s'est profondément enfoncée dans notre région avec un soutien colonial et arrogant qui a commencé avec la Grande-Bretagne puis continué avec les États-Unis. »
Bénéficiant du soutien sans faille de l'administration américaine, Israël a atteint des sommets dans le domaine de la criminalité, la brutalité, et le mépris des normes humanitaires, juridiques, internationales et des droits de l'homme, a déclaré le secrétaire général du Hezbollah.
Le leader de la Résistance libanaise a souligné que les récentes frappes israéliennes, dont celle contre le Qatar début septembre, mettaient au grand jour le complot du régime sioniste et envoyaient un message clair aux nations de la région : « Après la frappe sur Doha, le ciblage atteint désormais toutes les barrières géographiques et politiques qui se dressent sur le chemin du projet « Grand Israël ». La région tout entière se trouve à un carrefour dangereux et exceptionnel ».
Le régime israélien a un plan vicieux visant à cibler la plupart des pays de la région, notamment la Palestine, le Liban, la Jordanie, l’Égypte, la Syrie, l’Irak, l’Arabie saoudite, le Yémen et l’Iran, a poursuivi le secrétaire général du Hezbollah.
« Nouvelle page » avec la Résistance
Par ailleurs, le Cheikh Qassem a exhorté l'Arabie saoudite à ouvrir une « nouvelle page » avec la Résistance, fondée sur trois principes : le dialogue pour résoudre les différends et répondre aux préoccupations, la reconnaissance qu'Israël – et non la Résistance – est l'ennemi, et le « règlement des désaccords passés ».
Plus loin dans ses propos, le secrétaire général a averti que faire pression sur la Résistance ne profiterait qu'à Israël et que son élimination fragiliserait les nations de la région.
Il a souligné que les armes du Hezbollah sont exclusivement dirigées contre l'entité israélienne. Le Cheikh Qassem a réaffirmé que le mouvement de résistance libanais ne déposera pas les armes.
Malgré un cessez-le-feu avec le Liban après 14 mois de guerre, Israël maintient son occupation sur cinq localités importantes du sud du Liban, dont Labbouneh, le mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis, toutes situées près de la frontière.
Malgré les frappes aériennes israéliennes quasi quotidiennes et les violations continues de l'espace aérien et de la souveraineté libanaises, le Hezbollah demeure la seule entité militaire crédible capable de défier le régime d’occupation et de contrecarrer toute nouvelle intrusion israélienne.
Par ailleurs, un conseiller politique du cheikh Qassem a catégoriquement rejeté le projet de désarmement du groupe de résistance, affirmant que ce plan mettrait le Liban à la merci des États-Unis et d'Israël.
Hussein al-Khalil a déclaré dans une interview à la radio al-Nour, basée à Beyrouth, que la position ferme du Hezbollah et de ses alliés empêchait les autorités de mettre en œuvre les diktats imposés par l'étranger concernant le désarmement du mouvement de résistance.
