L’Iran a réitéré son soutien indéfectible à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Syrie, jugeant inacceptable toute tentative d’imposer des agendas extérieurs ou de diviser la nation syrienne.
L’ambassadeur d’Iran auprès de l’ONU, Amir Saïd Iravani, s’est exprimé jeudi 18 septembre lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la Syrie, exprimant son inquiétude face aux programmes prônant la fédéralisation de la Syrie. Il a averti que de telles aspirations pourraient exacerber la division et raviver le conflit au sein de ce pays.
« L’Iran continuera de soutenir le peuple syrien et ses efforts déployés pour rétablir la paix, la stabilité, la reconstruction et la réconciliation nationale, en pleine conformité avec la volonté du peuple syrien », a déclaré Iravani, pour qui une paix et une stabilité durables ne peuvent être instaurées que par un processus politique mené et maîtrisé par les Syriens, à l’abri de toute ingérence et coercition étrangères.
« Ce processus doit véritablement inclure toutes les communautés. L’exclusion de groupes clés ne ferait qu’aggraver les tensions, saper la légitimité et risquer de déstabiliser une situation déjà fragile », a-t-il fait remarquer.
« Un tel processus doit garantir les droits et aspirations légitimes de tous les Syriens en préservant la souveraineté, l’indépendance, l’unité et les institutions nationales de la Syrie. Dans ce cadre, nous soutenons le récent dialogue diplomatique de l’Envoyé spécial avec les autorités syriennes à Damas concernant la transition politique inclusive », a-t-il ajouté.
Iravani a également souligné que le Conseil de sécurité de l’ONU ne doit pas rester indifférent aux actes déstabilisateurs et agressifs actuellement menés par le régime israélien en Syrie.
Il a condamné les actes d’agression d’Israël contre la Syrie, les qualifiant de « violations flagrantes du droit international et de la Charte des Nations unies ».
« L’Iran souligne que toutes les occupations étrangères doivent cesser. Les actes d’agression israéliens, notamment les frappes aériennes répétées sur le territoire syrien, constituent des violations flagrantes du droit international et de la Charte des Nations unies. Le Conseil ne doit pas rester silencieux face à ces violations », a conclu Iravani.
Israël a mené des agressions répétées sur le territoire syrien depuis la chute du gouvernement de l’ancien président Bachar al-Assad en 2024.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a ordonné à ses forces de pénétrer plus profondément en territoire syrien et de s’emparer de plusieurs positions stratégiques.
En outre, Israël a étendu sa présence militaire dans le sud-ouest de la Syrie, menant des centaines de frappes aériennes dans le but d’affaiblir les capacités de Damas sous le régime dominé par HTC.
Les forces israéliennes se sont déployées sur au moins neuf positions dans le sud de la Syrie, principalement dans la zone tampon surveillée par l’ONU, sous prétexte de contrer les menaces des groupes takfiristes. Cependant, ce déploiement sert de couverture à une stratégie plus vaste d’expansion territoriale, passant par des agressions militaires et des incursions de colons.
