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Frappe israélienne sur Doha: les condamnations internationales affluent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De la fumée s'élève dans le ciel de Doha après une série d'explosions, le 9 septembre 2025. ©Reuters

Les frappes aériennes israéliennes sur Doha, au Qatar, visant des responsables du mouvement de résistance palestinien Hamas, ont suscité une condamnation immédiate  des pays et des dirigeants régionaux et internationaux.

L'attaque de mardi a été largement dénoncée comme une violation du droit international, une atteinte à la souveraineté qatarie et une menace pour la stabilité régionale.

Qatar

Le Qatar a condamné la frappe aérienne israélienne, la qualifiant d'attaque « lâche » visant des immeubles résidentiels abritant des membres du bureau politique du Hamas à Doha.

Selon Doha, cette frappe était une « violation flagrante du droit international » et une grave menace pour la sécurité de ses citoyens.

« L'État du Qatar affirme qu'il ne tolérera pas ce comportement irresponsable d'Israël et son atteinte continue à la sécurité régionale, ainsi que tout acte visant sa sécurité et sa souveraineté », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, dans un communiqué.

Nations Unies

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fermement condamné la frappe aérienne, la qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Qatar ».

Il a souligné le rôle positif du Qatar dans la médiation des efforts de cessez-le-feu à Gaza et dans la facilitation de la libération des prisonniers, exhortant toutes les parties concernées à privilégier un cessez-le-feu durable plutôt qu'une escalade de l'instabilité régionale.

Néanmoins, quand les journalistes ont interrogé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, lors d’une conférence de presse, pour savoir si la frappe avait eu lieu au moment où les responsables du Hamas s'étaient réunis pour discuter des propositions américaines pour un cessez-le-feu à Gaza, il a évité de répondre. 

République islamique d'Iran

L'Iran a condamné la frappe, la qualifiant de « dangereuse » et de violation du droit international; il a appelé à l'arrêt immédiat des actes qui compromettent la paix régionale.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que « cet acte extrêmement dangereux et criminel constitue une violation flagrante de toutes les règles et réglementations internationales ainsi qu'une atteinte à la souveraineté nationale et à l'intégrité territoriale du Qatar ».

Yémen

Le Yémen a considéré la frappe aérienne comme une violation de la souveraineté qatarie qui compromet la diplomatie régionale, avant d’exhorter les pays arabes à s'unir contre l'agression israélienne.

« Ce qui s'est passé à Doha se reproduira, et davantage encore dans le reste du monde si nous ne nous unissons pas tous pour faire face à la menace du régime sioniste », a averti Mahdi al-Mashat, président du Conseil politique suprême du Yémen.

Arabie saoudite

L'Arabie saoudite a également condamné l'attaque, la qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté de l'État frère du Qatar », mettant en garde contre les « graves conséquences » des transgressions israéliennes persistantes.

Pakistan

Pour le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, l'attaque israélienne constitue « une violation injustifiée et agressive de la souveraineté » qatarie, susceptible de déstabiliser la paix régionale.

Il a exprimé la profonde sympathie et la solidarité du Pakistan avec le peuple et les dirigeants qataris et réaffirmé le soutien indéfectible du Pakistan à la cause palestinienne.

Irak

L'Irak a condamné l'attaque qu’il a décrite comme un « acte lâche », exprimant son plein soutien au Qatar et réaffirmant son engagement en faveur de la paix et de la sécurité régionales.

Turquie

La Turquie a également condamné l'attaque, affirmant qu'elle reflète le manque d'intérêt d'Israël pour mettre fin au génocide à Gaza. Ankara a appelé à une cessation immédiate des hostilités et à la reprise des négociations diplomatiques.

Jordanie

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a, quant à lui, qualifié l'attaque de « violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies », représentant une grave menace pour la sécurité et la souveraineté du Qatar.

Amman l'a décrite comme une extension de « l'agressivité brutale » d'Israël, qui met en danger la stabilité régionale.

Émirats arabes unis (EAU)

Les Émirats arabes unis ont condamné « l'attaque israélienne perfide » et « lâche », soulignant l'importance du respect de la souveraineté nationale et du droit international pour maintenir la stabilité régionale.

Ligue arabe

La Ligue arabe a qualifié la frappe aérienne de violation de la souveraineté du Qatar et d'acte déstabilisateur, avant d’appeler à des mesures collectives pour prévenir toute nouvelle agression israélienne.

Maldives

Le président Mohamed Muizzu a considéré cette frappe aérienne comme une « grave violation du droit international » et une « atteinte flagrante à la souveraineté et à l'intégrité territoriale d'une nation souveraine ».

Il a appelé la communauté internationale à « prendre des mesures urgentes et unifiées pour tenir Israël responsable de ses violations nombreuses et continues des normes et principes internationaux ».

Pape Léon XIV

Le pape Léon XIV a, pour sa part, exprimé son inquiétude face à la situation au Moyen-Orient qu'il a qualifiée de « vraiment grave».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV