S’exprimant lors d’une interview ce samedi 23 août, le ministre iranien de la Défense a déclaré que l’agression américano-israélienne de 12 jours contre la République islamique d’Iran avait tracé la feuille de route de l’industrie de défense du pays, laquelle inclura la recherche et l’innovation en matière de nouvelles technologies face à l’ennemi.
Le général de brigade Aziz Nasirzadeh a souligné que la défense de l’Iran est ancrée dans l’autonomie et par conséquent sur une construction nationale d’infrastructures essentielles qui pourront assurer, en temps voulu, une production et un approvisionnement efficaces et suffisants selon les besoins opérationnels, notant qu’il est du devoir du ministère iranien de la Défense de fournir un soutien total et global aux forces armées du pays.
Ailleurs dans ses remarques, il a indiqué que la guerre imposée dernièrement par les États-Unis et Israël avait apporté des éclairages cruciaux, avant de souligner que l’avenir de l’industrie de défense doit être façonné et structuré conformément à l’expérience acquise au cours de la guerre des 12 jours.
Le ministre iranien de la Défense a qualifié cette guerre imposée de confrontation non pas avec une menace ordinaire, mais avec le régime sioniste, pleinement soutenu par les États-Unis et certains pays européens qui lui ont fourni toute sorte d’équipements militaires. Les forces iraniennes ont malgré cela parfaitement su maîtriser la situation sur le champ de bataille et les zones opérationnelles clés.
En somme, toute éventuelle agression israélienne se traduirait par le déploiement d’équipements militaires avancés et inédits, a clairement mis en garde le haut responsable militaire.
Il a attribué la victoire dans la guerre des 12 jours à une combinaison du hard power et du soft power, en particulier des frappes offensives décisives, ainsi que la force unificatrice de la solidarité nationale, avant de souligner que cette double approche constitue la base d’une dissuasion efficace.
Selon les mots du général de brigade Nasirzadeh, « tout signe de faiblesse inviterait à davantage d’agressions de la part d’un ennemi qui ne respecte ni les droits de l’homme ni le droit international ».
Il a ajouté qu’Israël met en œuvre les politiques américaines dans la région, en précisant que l’Occident refuse d’accepter l’essor économique de nations comme la Chine ou l’indépendance idéologique de pays comme l’Iran, raison pour laquelle ils les considèrent comme des menaces.
Le général Nasirzadeh a mis en avant les acquis remarquables de la défense iranienne au cours de l’année écoulée, notamment des lancements réussis dans le domaine spatial, des activités étendues dans la construction de satellites, la conception et la production d’armes de précision, l’amélioration de la précision et de l’intelligence des équipements, ainsi que l’augmentation du volume de production.
Faisant référence à la planification des équipements nécessaires pour l’avenir des forces armées, il a déclaré : « Nos priorités futures sont déterminées en fonction des besoins du champ de bataille, et nous mettons en œuvre de nouveaux projets ».
En outre, il a souligné que dans l’ordre international actuel, seuls les puissants sont autorisés à exister, affirmant que « l’économie ne progressera pas sans puissance militaire ».
Plus loin dans ses propos, le ministre iranien de la Défense a rejeté l’idée selon laquelle les priorités de l’Iran se concentrent uniquement sur le développement des missiles, notant que si la guerre de 12 jours s’était étendue aux fronts terrestre et naval, d’autres équipements défensifs auraient été déployés.
En réponse à une question sur la réaction iranienne si l’ennemi venait à répéter sa folie, il a rassuré que le pays dispose des armes qui n’ont jamais encore été utilisées. Détaillant ces capacités militaires spécifiques, Nasirzadeh a révélé que certains des missiles les plus avancés de l’Iran n’ont pas été déployés lors de la récente guerre imposée.
À ce propos, il est à rappeler qu’Israël a lancé, le 13 juin, une agression flagrante et non provoquée contre l’Iran, déclenchant une guerre qui a duré 12 jours et qui a fait plus de mille morts dans le pays, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires, ainsi que des civils.
Le 22 juin, les États-Unis se sont joints à l’agression, en prenant pour cible trois sites nucléaires iraniens, à savoir Fordow, Ispahan et Natanz, en grave violation de la Charte des Nations Unies et du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Le 24 juin, l’Iran, grâce à ses opérations de représailles réussies contre le régime israélien et les États-Unis, a réussi à faire imposer un arrêt de l’agression illégale.