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Le personnel de Microsoft proteste contre la contribution des technologies mortifères à la machine de guerre israélienne

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des employés et des militants se rassemblent devant le siège de Microsoft à Redmond, Washington, le 19 août 2025, exigeant que l'entreprise coupe ses liens avec le régime israélien.

Employés et militants se sont rassemblés au siège de Microsoft à Redmond, dans l'État de Washington, pour exiger que l'entreprise rompe ses liens avec le régime israélien et cesse de contribuer, par des technologies mortifères, au génocide perpétré par Israël à Gaza.

La manifestation, qui a rassemblé environ 36 participants, a débuté mardi sur une place centrale du campus principal de Microsoft, où les manifestants ont dressé des tentes et déclaré l'espace « zone libérée ».

S'adressant à la foule, Hossam Nasr, ancien employé et organisateur de la manifestation, a déclaré : « Nous sommes ici parce que, depuis 22 mois de génocide, Israël, propulsé par Microsoft, tue et mutile des enfants palestiniens toutes les heures.»

Environ une heure plus tard, un policier de Redmond a averti les manifestants par haut-parleur qu'ils étaient en violation de propriété et qu'ils risquaient d'être arrêtés s'ils restaient.

Les manifestants ont été contraints de plier tentes et banderoles avant de se regrouper sur un trottoir voisin.

Depuis plus d'un an, un groupe d'employés appelé « No Azure for Apartheid » exhorte l'entreprise à mettre fin à ses contrats avec le régime israélien et ses agences militaires.

Des militants ont rappelé à plusieurs reprises que la plateforme de cloud computing Azure de Microsoft permettait directement la surveillance et les frappes militaires contre les Palestiniens.

Plusieurs organisateurs ont été licenciés pour ce que Microsoft a qualifié de « manifestations non autorisées et de perturbations lors d'événements de dirigeants ».

Les employés et leurs anciens collègues continuent cependant de s'exprimer.

« Cette campagne a pour but de mettre en lumière la manière dont le génocide en cours par l'armée israélienne sur la population palestinienne est grandement facilité par l'utilisation des services et technologies fournis par Microsoft, » dénonce les salariés.

« Microsoft est le fabricant d'armes numériques le plus complice du génocide commis par Israël à Gaza », a déclaré Nisreen Jaradat, une employée actuelle.

Les dénégations de l'entreprise sous surveillance

Microsoft a publiquement nié toute implication dans les atrocités commises par le régime israélien. Dans un article de blog publié en mai, l'entreprise affirmait n'avoir « trouvé aucune preuve à ce jour que les technologies Azure et d'IA de Microsoft aient été utilisées pour cibler ou nuire à des personnes » à Gaza.

Si Microsoft a nié faciliter les bombardements israéliens sur Gaza, l'entreprise travaille néanmoins activement avec l'armée israélienne, comme l'a révélé l'agence Associated Press. Pire, cette collaboration aurait été renforcée ces dernières années, notamment grâce aux technologies d'Azure, son service de serveur. L'entreprise avait expliqué ne pas pouvoir garantir l'utilisation de ses produits mais n'a pas non plus fait le choix de stopper ses contrats en cours.

Plus tôt ce mois-ci, l'entreprise a cependant mandaté le cabinet d'avocats Covington & Burling pour mener ce qu'elle a qualifié d'« enquête externe », après que des articles de presse ont établi un lien entre les serveurs Azure et les attaques du régime de Tel-Aviv.

Selon The Guardian, +972 Magazine, un média israélien, et Local Call, un site d'information en hébreu, le régime israélien a intercepté des millions d'appels téléphoniques palestiniens et les a stockés sur le cloud de Microsoft.

La manifestation de mardi chez Microsoft s'inscrit dans un mouvement de protestation plus large à travers les États-Unis.

Depuis le début du génocide en octobre 2023, les étudiants de plus de 100 universités, dont Columbia, ont organisé des campements, exigeant que leurs établissements se désinvestissent du régime israélien et des fabricants d'armes qui alimentent l'agression israélienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV