L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a estimé que la reprise des largages d'aide humanitaire par voie aérienne au-dessus de Gaza constituait une démarche « inefficace » face à la catastrophe humanitaire qui ravage le territoire palestinien.
Dans un communiqué publié, samedi 26 juillet sur X, le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a lancé un avertissement ferme : « Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s'aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés ».
Lazzarini a révélé qu'environ 6 000 camions remplis de fournitures d’urgence sont actuellement stationnés en Jordanie et en Égypte, en attente d’une autorisation pour entrer à Gaza.
Le chef onusien a également appelé à la levée rapide du siège, à l'ouverture de tous les points de passage et à la facilitation des agences de l'ONU et des partenaires humanitaires pour opérer librement dans la bande de Gaza.
Ces remarques interviennent sur fond de controverses au sujet des largages d’aide aérienne à Gaza.
Samedi, 11 personnes ont été blessées à la suite de la chute d’une palette de largage aérienne sur des tentes abritant des déplacés, près de la route d’al-Rasheed, dans le nord de la bande de Gaza.
Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a mis en garde contre une catastrophe humanitaire sans précédent, estimant que plus de 100 000 enfants, dont 40 000 nourrissons, risquent de mourir de faim en raison du blocus total imposé par Israël.
À Gaza, le nombre de morts liés à la famine ou à la malnutrition s’élève à 122, dont 83 enfants, un chiffre qui pourrait rapidement augmenter tant que le siège et la fermeture des points de passage persistent.
Entre-temps, les agences des Nations unies et les organisations humanitaires ont émis des alertes critiques, indiquant que les aliments thérapeutiques destinés aux enfants souffrant de malnutrition sévère sont sur le point de s’épuiser, mettant en danger la vie de milliers de personnes déjà vulnérables.
Au moins 59 733 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 144 477 autres blessés depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023.
