Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti les puissances européennes que le recours au mécanisme de retour automatique des sanctions des Nations unies à l’encontre de la République islamique, appelé snapback, mettra effectivement un terme à leur rôle dans le dossier nucléaire iranien.
« Si les pays européens s’orientent vers l’activation du mécanisme de retour automatique des sanctions internationales, le règlement de la question nucléaire iranienne deviendra plus complexe et plus difficile », a-t-il déclaré le samedi 12 juillet, lors d’une réunion avec les ambassadeurs, chargés d’affaires et chefs de missions étrangères et internationales résidant à Téhéran.
Il a mis en garde contre une grave erreur de calcul commise par la troïka européenne — l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni — en supposant que ce mécanisme leur offrirait un levier stratégique dans le dossier nucléaire iranien.
Il a souligné que l’Iran maintenait un dialogue avec l’UE-3 au moment même où il était engagé dans des négociations nucléaires indirectes avec les États-Unis, réaffirmant que les pays européens « peuvent encore jouer un rôle dans la diplomatie ».
Arnaud Develay, juriste international et Xavier Dupret, économiste s’expriment sur le sujet.