Le régime israélien insiste, lors des négociations de cessez-le-feu avec le Hamas, pour maintenir ses troupes dans la bande de Gaza, faisant ainsi dérailler les discussions destinées à mettre fin à la guerre génocidaire.
Les négociateurs israéliens participant aux pourparlers indirects de cessez-le-feu au Qatar ont affirmé que le régime de Tel-Aviv insiste pour maintenir une présence militaire dans le corridor de Morag dans le sud de Gaza, a rapporté l'Associated Press.
Le Hamas a déclaré mercredi soir, dans un communiqué, que le retrait des forces israéliennes de Gaza était l’un des principaux points de blocage dans la reprise des pourparlers.
Le groupe a accepté de libérer dix captifs israéliens, espérant que ce geste pourra faire avancer les négociations vers un accord de cessez-le-feu global permettant de mettre fin à la guerre génocidaire d'Israël dans la bande de Gaza.
Un responsable de la Maison-Blanche, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a affirmé que la velléité du régime de Tel-Aviv de maintenir ses troupes à Gaza était l'un des points de friction qui faisait obstacle dans les négociations de cessez-le-feu en cours entre des responsables américains, israéliens et qataris de haut rang.
« Nous voulons la paix… et je pense que nous sommes proches d'y parvenir », a prétendu ce mercredi le président américain, Donald Trump en réponse à une question sur la réunion des responsables sur un cessez-le-feu à Gaza.
Le responsable israélien anonyme a déclaré que l'insistance du régime de Tel-Aviv à maintenir ses forces stationnées le long du corridor de Morag est essentielle à la mise en œuvre du complot américano-israélien visant à pousser des centaines de milliers de Palestiniens vers le sud, vers une étroite bande de terre le long de la frontière avec l'Égypte, dans ce qui a été décrit comme une soi-disant « ville humanitaire ».
Les Nations Unies affirment qu'elles sont « fermement opposées » à tout accord qui appelle au déplacement forcé des Palestiniens de Gaza.
Les critiques du complot américano-israélien visant à déplacer des centaines de milliers de Palestiniens, puis, à terme, tous les Palestiniens, vers le sud de Gaza, à la frontière avec l'Égypte, affirment que cela ouvre la voie à l'expulsion des Palestiniens du territoire et à la prise de contrôle de celui-ci par le régime de Tel-Aviv, une priorité pour la coalition d'extrême droite dirigée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Des sources israéliennes, citant le ministre israélien de la Guerre, Israël Katz, ont rapporté que la relocalisation forcée des habitants de Gaza vers la soi-disant « ville humanitaire » fait partie du « plan d'émigration du régime de Tel-Aviv, qui se produira ».
Des sources palestiniennes et des organisations humanitaires indiquent que le régime israélien envisage de transférer les Palestiniens de Gaza vers des « camps de concentration » à l'intérieur et à l'extérieur du territoire avant de les relocaliser ailleurs.