Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rejeté la récente initiative de l’Union européenne d’entamer des négociations en vue de mettre un terme au programme nucléaire iranien.
Araghchi a tenu ces propos mercredi en réponse aux commentaires de la chef de la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, qui a exhorté mardi l’Iran à s’engager dans des négociations immédiates pour limiter ses activités nucléaires.
Le lendemain, dans un message publié sur X, Araghchi a déclaré que Kallas avait ignoré les principes inscrits dans le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui affirme explicitement le droit de tous les États signataires, y compris l’Iran, à développer, rechercher et utiliser la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
Il a fait valoir que l’appel de l’UE porte atteinte aux droits souverains de l’Iran en vertu du droit international et ne reconnaît pas la complexité des accords nucléaires existants.
Araghchi a également critiqué la position de l’UE, se référant à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui approuve le Plan global d’action commun (PGAC) de 2015, communément appelé l’accord sur le nucléaire iranien.
Le patron de la diplomatie iranienne a rejeté l’implication de l’UE et du Royaume-Uni dans toute négociation future, jugeant que leur participation serait sans importance et dénuée de sens.
Arnaud Develay et Elie Hatem, tous deux juristes et analystes politiques partagent leurs points de vue à ce sujet.