Au moins 24 miliciens, majoritairement issus des factions armées soutenues par la Turquie, ont été tués lors d'affrontements avec les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes) dans le nord de la Syrie.
Dans un bilan publié le jeudi 2 janvier, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état d’au moins 24 morts, dont 23 appartenaient aux groupes pro-turcs. Un membre du Conseil militaire de Manbij, affilié aux FDS, a également perdu la vie.
L'OSDH a évoqué un bilan « non définitif » et a précisé que les affrontements avaient été déclenchés par une attaque des factions pro-turques contre deux villages situés au sud de Manbij, qui étaient sous contrôle kurde depuis plusieurs années, mais qui sont tombés récemment aux mains des groupes armés pro-Ankara.
Une partie de cette région à majorité arabe est contrôlée par le Conseil militaire de Manbij, qui rassemble des combattants locaux opérant sous l'égide des FDS, soutenues par les États-Unis. L’OSDH dont le siège se trouve à Londres a indiqué que des affrontements se poursuivent au sud et à l'est de Manbij, tandis que les forces turques bombardent la zone par drones et à l'artillerie lourde.
De leur côté, les FDS ont annoncé avoir repoussé les attaques des factions pro-turques dans les secteurs sud et est de la ville de Manbij. « Ce matin, avec le soutien de cinq drones turcs, de chars et de véhicules blindés modernes, les groupes mercenaires ont lancé des attaques violentes » sur plusieurs villages dans la région de Manbij, ont-ils indiqué dans un communiqué. « Nos combattants ont réussi à repousser toutes les attaques, tuant des dizaines de mercenaires et détruisant six véhicules blindés, dont un char », ont-elles ajouté.
Ces affrontements violents entre des factions pro-turques et les FDS surviennent après que les groupes armés dirigés par Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ont pris le pouvoir à Damas le 8 décembre au terme d'une offensive éclair.
Les FDS continuent de contrôler de vastes zones du nord-est de la Syrie et une partie de la province de Deir ez-Zor, à l’est du pays. Entre 2016 et 2019, la Turquie a mené trois opérations militaires contre les unités de protection du peuple kurde (YPG), principales composantes des FDS, réussissant à imposer son contrôle sur deux vastes zones frontalières en Syrie.