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L'Iran rejette les accusations de la Ligue arabe et affirme son désir de parvenir à la stabilité en Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Archives)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a rejeté les accusations de la Ligue arabe contre le pays, citant plusieurs raisons pour lesquelles Téhéran souhaite le rétablissement de la stabilité en Syrie.

Araghchi a fait ces remarques dans un message en arabe sur son compte X, vendredi 27 décembre, en réponse au dernier communiqué publié par la Ligue arabe accusant faussement l'Iran d'ingérence dans les affaires de la Syrie. 

« Comme vous, nous souhaitons également la stabilité, le calme et le rejet du chaos et des troubles en Syrie pour des raisons très claires », a-t-il écrit en s'adressant aux membres de la Ligue arabe, avant d'énumérer neuf raisons à cet égard.

Il a déclaré que la préservation de l’intégrité territoriale de la Syrie, la sécurité de tous les groupes ethniques et religieux, le caractère sacré des sanctuaires et des lieux saints ainsi que la limitation de la possession d’armes illégales, comptent au nombre des questions importantes pour l’Iran, qui exige le rétablissement de la sécurité dans le pays arabe. 

Rejeter « toute forme d'intervention étrangère sous quelque prétexte que ce soit », empêcher la Syrie de devenir un « fief pour le terrorisme » et s'assurer que la Syrie ne représente pas une menace pour les voisins et la région sont les trois autres raisons citées par le ministre iranien.

M. Araghchi a souligné que la stabilité est nécessaire en Syrie pour « empêcher davantage d'aventurisme et de politiques expansionnistes dangereuses de la part d'Israël » et « pour enfin former un gouvernement inclusif » dans ce pays.

Le chef de la diplomatie iranienne a également mis en garde contre les tentatives d'incitation au conflit et de détournement de l'attention publique vers des « menaces irréalistes ».

Les objectifs de ceux qui incitent au conflit sont de « légitimer l'occupation continue de certaines parties du territoire syrien, en particulier par Israël et les États-Unis, de justifier l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie, de priver certains couches de la population syrienne de participer à la détermination de leur propre destin et de réaliser leurs désirs en imputant la responsabilité des problèmes du pays à des facteurs extérieurs ».

« Pour traverser la période turbulente actuelle dans la région, il faut faire preuve de rationalité, de participation et de coopération et éviter l'agitation des conflits et des intérêts temporaires », a souligné M. Araghchi.

« La République islamique d’Iran partage l'idée d'autres pays de la région sur une transition pacifique et sûre vers la formation d’un gouvernement inclusif avec la participation de tous les courants, ethnies et religions en Syrie et est prête à contribuer à atteindre les objectifs susmentionnés », a-t-il déclaré.

Mercredi, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues à Lattaquié, Tartous, Homs, Hama et Qardaha, mais les éléments armés de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), s'en sont pris à elles, provoquant des affrontements meurtriers.

Cette attaque survient après la diffusion d'une vidéo montrant un incendie dans un sanctuaire d'Alep, où des groupes armés - que les médias mainstream ont tenté de dépeindre comme modérés malgré leur histoire de liens étroits avec les groupes takfiristes les plus violents tels que Daech et al-Qaïda – se sont introduits à l’intérieur et ont tué les gardes. 

Mardi, des centaines de manifestants ont protesté dans les quartiers chrétiens de Damas contre l'incendie d'un sapin de Noël par des groupes armés près de Hama, dans le centre de la Syrie.

Cela intervient alors que le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) avait promis après le renversement du gouvernement Assad de respecter les croyances et les droits de toutes les confessions en Syrie.

La situation en Syrie se révèle toutefois très instable et fragile, avec un risque potentiel de nouveaux affrontements alors que les tensions entre les différentes confessions continuent de s’exacerber, dans un contexte d’instabilité politique persistante et de pressions exercées sur les groupes minoritaires.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a exprimé jeudi son inquiétude face à la montée de l'insécurité et de la violence en Syrie, soulignant qu’il était « nécessaire d’empêcher la propagation de l’insécurité et de la violence contre les différents pans de la société syrienne, et d’assurer la sécurité de tous les citoyens ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV