Le mouvement de résistance libanais Hezbollah a une fois de plus souligné sa détermination à riposter à l’assassinat par Israël de son commandant en chef, malgré les tentatives de Washington d’épargner à son allié les conséquences de ses crimes.
« La réponse est notre décision et cette décision sera mise en œuvre, si Dieu le veut », a indiqué, jeudi 15 août, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision libanaise Al-Manar.
Évoquant la visite de l’envoyé américain Amos Hochstein au Liban dans le but de faire renoncer celui-ci à son droit de répondre aux agressions israéliennes, le Cheikh Naïm Qassem l’a décrit comme un « spectacle » dans un « cercle vicieux », notant que l’Amérique n’a pas présenté de « propositions spécifiques ».
Mercredi, après des entretiens avec Nabih Berri, président du Parlement libanais, Hochstein a déclaré : « Nous continuons de croire qu’une solution diplomatique est réalisable parce que personne ne veut vraiment d’une guerre à grande échelle entre le Liban et Israël. »
Il a estimé qu’une guerre totale entre Israël et le Hezbollah pouvait être évitée, ajoutant qu'un accord de cessez-le-feu pour Gaza aiderait à empêcher le déclenchement d'une guerre plus large.
Ailleurs dans ses propos, le Cheikh Naïm Qassem a noté que la victoire du Liban contre l’ennemi israélien dans la guerre de juillet 2006 « n’est pas un incident exceptionnel », mais « un choix qui s’est avéré être un fondement pour l’avenir ».
Faisant allusion aux opérations menées par les combattants du Hezbollah en soutien aux Gazaouis qui subissent une guerre génocidaire menée par le régime israélien contre l’enclave assiégée, il a indiqué : « Nous sommes convaincus que le résultat de la confrontation avec l’agression de juillet 2006, en particulier ceux de contrecarrer tous les objectifs d’Israël et de réaliser la grande victoire divine, sera également atteint dans cette bataille [l’opération Tempête d’al-Aqsa] au milieu de tous ces sacrifices, de toute cette patience et de tout ce temps. »
En outre, il a noté que la bataille en cours est « de plus en plus dure », et l'a qualifiée de « bataille de choix ».
« Nous avons un choix clair, celle de la libération, de l’indépendance, de la fierté et de la dignité… ou celle de l’occupation et de l’agression. »
« Cette bataille exige de la patience, et… nous sommes le peuple de la patience et de la générosité », a-t-il souligné.
Le Hezbollah et le régime israélien échangent des tirs depuis début octobre 2023, peu après que le régime occupant a lancé sa guerre contre Gaza.
Le mouvement de résistance libanais a assuré de poursuivre ses opérations de représailles tant que le régime de Tel Aviv n'aura pas mis un terme à son agression contre la bande de Gaza qui a jusqu’à présent tué plus de 40 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et blessé des dizaines de milliers d’autres.
Israël a déclenché une guerre génocidaire après l’opération Tempête d'Al-Aqsa du Hamas contre l’entité usurpatrice en représailles à ses atrocités contre le peuple palestinien.
Le régime israélien a assassiné Fuad Shukr, haut commandant militaire du Hezbollah et conseiller du secrétaire général du mouvement Seyyed Hassan Nasrallah, lors d’une frappe contre un bâtiment dans la banlieue de Beyrouth fin juillet.
Les responsables du Hezbollah ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils ne voulaient pas d’une guerre avec Israël mais qu’ils étaient prêts à y faire face.
Les deux guerres israéliennes menées contre le Liban en 2000 et 2006 se sont heurtées à une forte résistance du Hezbollah, entraînant le retrait du régime dans les deux conflits.