Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que le mouvement de résistance libanais, Hezbollah, et le gouvernement libanais ne voulaient pas de « guerre à grande échelle » avec Israël, mais que « certains » au sein du cabinet de Netanyahu la cherchaient.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York mercredi 17 juillet, Sergueï Lavrov a déclaré : « On soupçonne que certains milieux en Israël veuillent atteindre cet objectif. »
Lavrov, citant certains analystes américains et européens, souligne que « l’escalade, comme le montrent les développements dans la région, est ce que veut Israël ».
Le Hezbollah et Israël échangent des tirs meurtriers depuis début octobre 2023, peu après que le régime a lancé une guerre génocidaire contre le peuple de Gaza, à la suite d’une opération surprise menée par le groupe de résistance palestinien Hamas.
Le Hezbollah a promis de donner suite à ses opérations de représailles aussi longtemps que le régime de Tel-Aviv continuera sa guerre.
Lavrov a ajouté que le Hezbollah avait fait preuve d'une grande retenue dans ses attaques et que son leader Hassan Nasrallah avait déjà fait un certain nombre de déclarations publiques visant à insister sur cette position.
« Cependant, il s’avère qu’il y a des tentatives de provoquer le Hezbollah et de l'inciter à entrer dans un conflit à grande échelle », a averti le plus haut diplomate russe.
Selon l'Associated Press, les raids israéliens sur le Sud-Liban depuis octobre ont fait plus de 450 morts, tandis que les frappes de représailles du Hezbollah se sont soldés par la mort de 34 sionistes.
Les médias israéliens affirment que les frappes de représailles du Hezbollah ont eu pour conséquence de faire fuir environ 60 000 colons israéliens des zones nord des terres palestiniennes occupées.
Dans une autre partie de son point de presse, le ministre a souligné que la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza assiégée avait dépassé les limites et qu’elle était désormais considérée comme une forme de « punition collective » contre les 2,3 millions de Palestiniens à Gaza.
Lorsqu’il s’agit de sanctions collectives résultant de violations du droit international humanitaire, on ne peut pas lutter contre cette forme de punition, en commettant d’autres violations, a estimé Lavrov.
Le régime de Tel-Aviv a tué environ 38 800 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Depuis le début de la guerre, les États-Unis ont fourni à Israël plus de 10 000 tonnes d’armements et ont utilisé leur droit de veto contre toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
