Nasir Kazmi
PRESS TV, Islamabad
Le Pakistan a ordonné à plus de 1,7 million d’immigrants afghans sans papiers de quitter le pays d’ici un mois sous peine d’expulsion. Cette annonce survient alors qu’Islamabad affirme que la plupart des attentats terroristes commis cette année dans le pays ont été perpétrés par des ressortissants afghans.
Islamabad a intensifié ses efforts pour géo-localiser et suivre environ 1,73 million d'immigrants afghans en situation irrégulière au Pakistan.
Cette décision est intervenue quelques jours après des attentats à la bombe consécutifs dans les provinces du Baloutchistan et de Khyber Pakhtoon Khawa, qui ont fait plus de 60 morts.
Le ministre de l'Intérieur, Sarfraz Bugti, a annoncé que les personnes vivant illégalement dans le pays devraient quitter le pays jusqu'au 1er novembre, sans quoi ils seront expulsés par les forces de l'ordre. Islamabad affirme que 14 des 24 attentats-suicides commis dans le pays cette année ont été perpétrés par des ressortissants afghans.
Le Pakistan a reçu le plus grand afflux de réfugiés afghans depuis l’invasion soviétique de leur pays en 1979. Une autre vague d’immigrants a commencé en 2021 après la prise de Kaboul par les talibans et le retrait des troupes américaines d’Afghanistan.
Le gouvernement taliban au pouvoir en Afghanistan a critiqué la décision d'Islamabad d'expulser les ressortissants afghans sans papiers, affirmant que les réfugiés afghans ne sont pas impliqués dans les attaques qui ont eu lieu au Pakistan.
L’afflux d’immigrants illégaux souligne l’impératif de mesures internationales coordonnées pour remédier aux difficultés que fuient les Afghans. La décision du Pakistan de refuser l’entrée aux personnes venant d’Afghanistan est une preuve supplémentaire de la nécessité d’une solution plus durable à la crise des réfugiés.