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Zoom Afrique du 29 août 2023

Zoom Afrique du 29 août 2023

Les titres de la rédaction :

  • L’Ouganda compte interdire les importations de vêtements d’occasion à partir de septembre prochain
  • Égypte : le groupe chinois TEDA lance la construction d’une usine textile de 60 millions $
  • Le Kenya planifie la construction du chemin de fer SGR du corridor Lapsset pour 2025
  • Côte d’Ivoire : l’université de Bondoukou présente ses parcours de formation pour attirer les bacheliers

Les analyses de la rédaction :

Élargissement des BRICS à six nations : ce qu’elles gagnent à travers cette adhésion  
Six nouveaux pays ont adhéré lors du sommet de Johannesburg, le 24 août dernier, au bloc composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, plus connu sous la dénomination de BRICS. Les nouveaux adhérents ont pour noms l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le président Cyril Ramaphosa a annoncé que ces différentes adhésions prennent « effet » à partir de janvier 2024. En attendant, focus sur une nouvelle perspective. 

L’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont les pays qui entendent signer une nouvelle alliance d’influence sur le monde. Si les pays constitutifs des BRICS comptent deux des plus puissants du monde, la Russie et la Chine, il n’en est pas moins du poids économique de la majorité de ces pays. Un nouvel ordre en gestation ? La réponse à cette inévitable question est souhaitée ou redoutée. 

Comme forces, les BRICS, ce sont les plus grands producteurs de pétrole brut réunis. Selon Trading Economics qui a plus de 20 millions de données et d’indicateurs sur l’économie de 196 pays dans le monde, 10 pays détiennent la majorité de la production de pétrole dans le monde en 2023. Les États-Unis produisent environ 12,696 millions de barils par jour (BBL/D/1K), ce qui les place en tête du classement des plus gros producteurs de pétrole. Ils sont suivis par la Russie, Gazprom, la société d’État russe, ayant une production journalière de 10,477 millions de barils. 

Dans ce top 10 serré, la Chine se prévaut aussi de ses 4,295 millions de barils par jour, le Brésil (3,262 millions), les Émirats arabes unis (3,041 millions) et l’Iran (2,630 millions). 

Rien qu’avec le pétrole brut, les BRICS disposent de plus de 80 % de pétrole brut dans le monde. Une force pour le groupe, mais des inquiétudes pour le reste du monde, cette ressource étant considérée comme une puissante arme pour dominer sur le terrain diplomatique ? 

« Avec ce Sommet, les BRICS entament un nouveau chapitre » s’est félicité le président Cyril Ramaphosa. « Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d’examen des pays qui souhaitent devenir membres des BRICS ». 

Les BRICS s’affichent comme un groupe de puissances économiques affirmées. On estime à environ 120 millions de tonnes les réserves mondiales de terres rares. Celles-ci seraient détenues par la Chine (37 %), le Vietnam (18 %), le Brésil (17 %) et la Russie (17 %), qui en représentent 90 % au niveau mondial. 

Sur le terrain nucléaire, l’influence du groupe n’est pas négligeable. Et c’est là l’autre crainte du monde avec l’émergence d’une brique nouvelle pour consolider le mur face à l’OTAN ? 

Autre enjeu en plus de l’économie : la démocratie. La Russie, la Chine, l’Arabie saoudite ou encore l’Iran, l’Égypte, les Émirats arabes unis, n’ont pas la même perception de la démocratie que l’Occident. Ce qui peut influencer sérieusement la fameuse démocratie à l’occidentale, qui n’a, jusqu’à présent, apporté le désordre et un certain chao dans les pays non seulement occidentaux, mais également à travers le monde. Il est tout de même important de le rappeler, les États occidentaux ont toujours tenté de politiser la démocratie pour asseoir leur hégémonie, ce qui a montré au monde entier un certain deux poids deux mesures et une hypocrisie qui n’a pas son égal. De plus, cette fameuse démocratie n’est même pas respectée au sein des grandes organisations internationales, sinon, on aurait déjà vu des pays africains être représentés comme le prétend le principe de démocratie. Ce qui laisse des questionnements quant au fondement même de cette démocratie. Peut-on dire que c’est la fin de la démocratie à l’occidentale qui a plus servi de prétexte aux États occidentaux pour faire créer des guerres atroces à travers le monde ?

Mali : la vraie guerre contre le terrorisme se poursuit 

Au Mali, la mission de maintien de la paix au Mali (MINUSMA) a engagé le retrait de ses quelque 13.000 militaires et policiers qui devront avoir quitté le Mali d’ici le 31 décembre 2023. Il s’agit de faire sortir du pays, qui a réclamé le départ de la mission onusienne, quelque 11.600 soldats et 1.500 policiers de plusieurs dizaines de nationalités. Ces casques bleus étaient répartis sur 13 camps. 

Et la guerre contre le terrorisme se poursuit 

Dans une série d’événements dramatiques, un avion de patrouille des Forces Armées Maliennes (FAMA) a été attaqué par des terroristes à plus de cent kilomètres au nord de la région de Kidal, au Mali. Les forces armées ont rapidement riposté à l’attaque, lançant une opération pour repousser les assaillants.  

L’incident s’est produit alors que l’avion des FAMA effectuait une patrouille de routine dans la région d’Anefis, une zone sensible en proie à des activités terroristes et à des affrontements sporadiques entre les groupes armés et les forces de sécurité maliennes. 

Selon des sources locales, des tirs ont été dirigés vers l’avion de patrouille par un groupe de terroristes embusqués dans les environs. Les forces armées maliennes ont réagi rapidement, engageant les assaillants dans un échange de tirs intense. Bien que l’avion ait été touché à plusieurs reprises, il a réussi à échapper à la menace et à regagner la base en toute sécurité. 

Face à cette agression, les FAMA ont rapidement mobilisé des renforts terrestres et aériens pour neutraliser la menace terroriste. Deux avions de chasse Albatros de l’armée de l’air malienne ont été déployés dans la région de Kidal, où ils ont bombardé deux positions présumées appartenant à la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), un groupe qui avait précédemment été impliqué dans des affrontements avec le gouvernement malien et d’autres groupes armés. 

L’opération de bombardement a été menée avec précision afin de minimiser les dégâts collatéraux et de protéger les civils vivant dans la région. Les autorités militaires ont déclaré que cette action visait principalement à désorganiser les capacités opérationnelles des groupes armés et à réduire leur capacité à mener des attaques contre les forces de sécurité et les citoyens maliens. 

Le nord du Mali, en particulier la région de Kidal, a longtemps été le théâtre de tensions entre différents groupes armés et les forces gouvernementales. Les conflits, les rivalités territoriales et les activités terroristes ont créé un environnement instable dans cette région. 

Le gouvernement malien continue de faire face à des défis complexes dans sa quête pour stabiliser la région et assurer la sécurité de ses citoyens. Les attaques terroristes et les affrontements armés mettent en évidence la nécessité de renforcer les capacités de sécurité et de poursuivre les efforts de réconciliation pour parvenir à une paix durable dans le nord du Mali. 

Alors que les opérations militaires se poursuivent dans la région, les autorités maliennes demeurent vigilantes face à la menace terroriste persistante et s’efforcent de garantir la sécurité de la population locale. L’avenir de la région dépendra en grande partie de la capacité du gouvernement à maintenir la stabilité, à établir des relations de confiance avec les différentes parties prenantes et à œuvrer pour un avenir pacifique pour tous.

Niger : pas besoin d’autorisation pour éjecter l’ambassadeur français 

Suite à la réaction de Paris de qualifier la décision des nouvelles autorités nigériennes d’expulser l’ambassadeur de France à Niamey « d’illégitime » et son refus d’acter cette décision, le ministère nigérien des Affaires étrangères a estimé ce samedi 26 août que son pays n’a pas besoin d’autorisation pour faire le diplomate Sylvain Itté quitter le pays sous 48 heures. 

Dans un communiqué rendu public, le ministère nigérien des Affaires étrangères « rappelle à ceux qui s’agitent et qui doutent encore de l’expression de sa volonté souveraine, que le Niger n’a nullement besoin d’une autorisation ou d’une interprétation de la convention de Vienne de 1961, pour exercer ses prérogatives et faire quitter l’ambassadeur (de France) Sylvain Itté, après ce délai de 48 heures ». 

Vendredi soir, le diplomate Sylvain Itté a été prié de quitter le territoire nigérien sous 48 heures, à cause des « agissements du gouvernement français, contraires aux intérêts du Niger ». Mais immédiatement Paris a réfuté cette décision, estimant ne reconnaître que la seule autorité du président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet 2023. 

Cela dit, si la France n’est pas partie dans les délais fixés par la junte militaire, samedi, ces derniers vont prendre d’assaut la base militaire française. Rien de moins. C’est du reste ce que certains de leurs porte-parole, manifestement « prêts à mourir pour la patrie », ont laissé entendre aux médias samedi, l’air farouche et très déterminé. 

En espérant que cette menace ne tombera pas dans les oreilles des sourds, la France, qui ne peut plus mener sa politique mensongère, néocoloniale et irrespectueuse en Afrique, a intérêt à prendre ses jambes à son cou pour éviter de se faire humilier aux yeux du monde entier en s’enfonçant dans un nouveau bourbier diplomatique et même militaire. Cette Afrique qui a toutes les raisons de défendre bec et ongle sa souveraineté et de récupérer sa place au sein de la Communauté internationale, est depuis longtemps le centre d’un monde où des pays jadis puissants comme la France, les États-Unis, le Royaume-Uni… et compagnie, ont longtemps pillé le continent impunément et seront donc mis à l’écart sans autre forme de procès. 

En d’autres termes, la France, pour avoir commis l’erreur d’avoir longtemps sous-estimé la puissance de l’union des populations africaines, doit maintenant reculer, car elle n’a plus le choix. Les pays comme l’Iran, l’Égypte, Rome, le Japon, la Grèce, jadis puissantes civilisations, sont également passés par là. Ce sont ces anciennes civilisations qui sont en passe de tenir le monde en respect aujourd’hui. Toute chose a une fin, a-t-on coutume de dire en France ! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV