La France a pour la première fois effectué, lundi 26 juin, un essai en vol d’un prototype de missile hypersonique, préfiguration d’une arme à la trajectoire imprévisible capable d’atteindre une vitesse supérieure à Mach 5, soit plus de 6 000 km/h, a rapporté l’agence de presse AFP.
Les études de ce démonstrateur technologique, baptisé V-MAX, visent à faire entrer la France dans le club très fermé des pays dont l’Iran disposant des capacités permettant, grâce à la vitesse et à la manœuvrabilité de ces engins, de déjouer les capacités d’interception des défenses adverses.
La France a lancé le programme de construction et de développement de missiles hypersoniques V-MAX depuis janvier 2019.
L’Iran a officiellement dévoilé mardi 6 juin son premier missile balistique hypersonique de fabrication nationale baptisé Fattah, rejoignant le petit, mais puissant, cercle des quatre pays qui ont accompli cet exploit extraordinaire.
D’une portée de 1 400 km, le missile Fattah peut se déplacer à une vitesse allant jusqu’à Mach 15, soit 15 fois la vitesse du son. Il est également capable de pénétrer tous les systèmes de défense aérienne et de les faire exploser en raison de sa grande maniabilité et de sa vitesse.
Avant l’Iran, seuls trois pays maîtrisaient la technologie pour fabriquer des missiles hypersoniques opérationnels, à savoir la Russie, la Chine et la Corée du Nord.
Contrairement aux missiles balistiques qui suivent une trajectoire fixe, la trajectoire des missiles hypersoniques peut être modifiée après le tir à n’importe quelle étape du vol et à des vitesses élevées.
Il convient de noter que les missiles hypersoniques sont connus pour leur grande maniabilité lors des déplacements ; ils peuvent même modifier rapidement leur trajectoire en plein vol et il est difficile de suivre et de prévoir leur fonctionnalité.