Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
1. Côte d’Ivoire : Orange et l’arnaque des multinationales françaises !
En Côte d’Ivoire, la colère des populations ne retombe pas contre Orange et Mtn en dépit de l’annonce du retour aux anciens prix des Datas Internet.
C’est une première dans le pays. Le « boycott citoyen » aux allures de révolte populaire contre les coûts de services proposés par les sociétés de téléphonie, a gagné en intensité depuis son lancement début avril par le député Assalé Tiémoko.
La grogne n’a pas baissé malgré le fait que les opérateurs Orange et MTN ont annoncé le retour, le samedi 22 avril, aux anciens prix après une augmentation sur la tarification de l’Internet en Côte d’Ivoire.
En plus de s’insurger contre l’arrogance de certains opérateurs, plusieurs ivoiriens appellent à revoir encore à la baisse le prix des datas.
« Orange revient sur les anciens prix sans regret ni excuses sinon nourrit toujours le mépris pour sa clientèle. Il ne regrette pas la sortie insultante de son irréprochable directrice adjointe. Vraiment », dénonce un citoyen.
Le journaliste d’investigation, André Sylver Konan, invite ses concitoyens à maintenir la pression pour faire chuter le coût du mégaoctet en dessous de 0,4 F CFA.
« Le mot d’ordre reste constant et aucun buzz réel ou suscité ne viendra nous distraire : nous avons nos calculatrices en mains. L’opérateur qui vend le Mo à plus de 0,4 FCFA, soit au-dessus de 400 FCFA pour 1 Go (avec ou sans bonus), ne nous intéresse pas. Tout le reste relève de la distraction. On va se respecter ! », fait-il savoir sur ses réseaux sociaux.
« Quant à moi, il y a bien longtemps que je boycotte cet opérateur. Juste pour que des gens qui ont mon numéro depuis plus de 20 ans puissent me joindre, un crédit de 500 FCFA par mois. Je maintiens ce cap jusqu’à ce que ses offres soient le plus bas que ses concurrents. Faites comme moi et nous verrons », lance le patron de presse à la casquette de blogueur.
« En tant qu’entreprise citoyenne, respectueuse des lois, de la réglementation de notre pays, nous nous sommes engagés à exécuter ces mesures dans un délai de 3 semaines. Ce délai de retour aux anciens tarifs de la data mobile, s’explique par la nécessité de reconfigurer certaines offres préalablement supprimées dans nos systèmes. Nous vous informons qu’elles sont désormais disponibles », a annoncé Orange Côte d’Ivoire dans un communiqué consulté samedi.
« Peine perdue ! Vous avez perdu notre confiance ! RIEN NE SERA COMME AVANT ! », a répondu un internaute après la publication du communiqué sur la page Facebook d’Orange.
Les ivoiriens ont toujours dénoncé les prix jugés exorbitants pratiqués par le leader du marché télécom ivoirien. Le citoyen ivoirien moyen qui perçoit 75 000 FCFA/mois brut de Smig (114,30 euros/mois) paie chez Orange la data à 1000 FCFA le Go, avant le 22 avril.
Sur les réseaux sociaux, les griefs se sont multipliés contre MTN et Orange pour leur lenteur à revenir aux anciens prix comme Moov Africa, se donnant le temps d’ajuster techniquement leurs offres.
Cotée en bourse depuis fin décembre 2022 sous le symbole de ORAC, Orange Côte d’Ivoire a vu ses actions chuter au niveau de la bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) depuis quelques jours, selon un économiste.
Le journaliste et Député-Maire de Tiassalé, s’est démarqué, en effet, des 224 autres élus de l’Assemblée nationale ivoirienne qui ont décidé de garder un silence coupable au mépris du peuple qu’ils représentent au sein de cet important instrument d’expression démocratique.
Contrairement à ses collègues parlementaires, il a fait sienne la fronde populaire contre les opérateurs Orange, MTN et Moov.
« La crise que nous venons de vivre et qui se poursuit, n’est que le premier soubresaut qui annonce d’autres dans ce secteur, si nous ne mettons pas tout en œuvre, élus, gouvernement, régulateur et opérateurs de téléphonie mobile, pour que la transparence due aux consommateurs et à l’ensemble des Ivoiriens, soit une réalité.
Dès l’éclatement de la crise le 6 avril, j’ai saisi le président de la commission au parlement, la commission des affaires sociales et culturelles, Jean Louis Billon, à l’effet de convoquer tous les acteurs pour une audition devant le parlement. Je me réjouis donc que mes collègues du Rhdp s’inscrivent dans la même dynamique avec leur demande de création d’une commission d’enquête parlementaire », a-t-il réagi après une déclaration tardive du groupe parlementaire du parti au pouvoir, samedi dernier.
À côté du Député Assalé Tiémoko, M. Jean-Bonnin Kouadio est également très actif sur le dossier. Par un appel participatif en ligne, il récolte des fonds pour engager des poursuites contre les opérateurs mobiles réfractaires aux dernières décisions de l’ARTCI, mais aussi voleurs des data des clients.
Les artistes Sarafel et Didi B n’ont pas hésité à mettre les pieds dans les plats, parce que directement touchés par cette crise. Leurs clips vidéos sont de moins en streamés par les mélomanes ruinés par les compagnies de téléphonie mobile.
Alors qu’il aurait dû s’appuyer sur son réseau international et ses infrastructures existant en France pour proposer des tarifs préférentiels dans les pays d’Afrique, Orange donne l’impression de presser comme du citron les Africains pour financer le faible coût de ses produits en France.
Selon une source locale, Orange est l’un des plus grands opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d’affaires de près de 42 milliards d’euros en 2021. Malgré cela, il est aujourd’hui difficile pour de nombreux Ivoiriens d’accéder à internet en raison du coût élevé des forfaits proposés par les différents opérateurs, dont Orange est l’un des plus importants en Côte d’Ivoire.
Cette situation entrave l’accès à l’information et à l’éducation, et limite également le développement économique du pays. De plus, les activités d’Orange en Côte d’Ivoire soulèvent des interrogations quant à leur impact sur l’économie locale. En effet, certains rapports suggèrent que la société serait impliquée dans des pratiques anticoncurrentielles, qui pourraient nuire aux entreprises locales et à l’emploi dans le pays.
Pour les Ivoiriens, cette crise de l’internet vient ouvrir la voie aux batailles à venir dans d’autres secteurs comme l’accès à l’électricité, à l’eau potable, au logement social et à l’alimentation dans un contexte de cherté de la vie.
2. RDC : les rebelles se retirent, vraiment ?
Alors que le M23 se retire de certaines zones occupées, le gouvernement a annoncé ce vendredi 21 avril que la rébellion est en train de renforcer ses positions dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi (Nord-Kivu).
Selon le rapport fait par le Vice-premier ministre de la défense, Jean Pierre Bemba au Conseil des ministres, des mouvements des troupes rebelles en provenance de Runyoni, Tshanzu, Sabinyo en direction de Ntamugenga, Kalengera sur la RN2. D’autres troupes sont concentrées sur l’axe Mabenga-Rwindi, en plein parc des Virunga.
Pour le gouvernement, ces dispositions rebelles présagent des attaques futures contre la population et les positions des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
« Ce renforcement est également visible en face de Kibumba côté rwandais, aux environs de Tongo, localité occupée par le contingent kényan dans le cadre de la force régionale vers les localités Mulimbi et Rusekera », rapporte le compte-rendu du conseil des ministres.
Ce samedi, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a qualifié de « simulacre » le retrait du M23 dans les différentes zones conquises où sont depuis déployés les contingents de la force régionale de l’EAC.
L’ONU note toutefois une accalmie sur le terrain depuis quelques semaines. Devant le Conseil de sécurité cette semaine, l’envoyé spécial des Nations Unies indique cependant, la persistance des risques d’affrontements entre l’armée et le M23.
Pourtant, l’accalmie observée a permis le retour de près de 50 000 personnes déplacées dans le territoire de Rutshuru, a annoncé le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
C’est un « vrai-faux » retrait qu’effectue la rébellion du M23 dans les zones qu’elle a conquises dans ces territoires. Cette semaine, la force régionale de l’EAC a organisé trois voyages de presse dans les territoires précités en vue de constater ce retrait.
« Les journalistes lors de leur voyage de presse dans les zones occupées par les troupes EAC-RF ont fait le constat d’un simulacre de retrait du M23 présent en tenue civile à Kilolirwe, Rumangabo, Bunagana,… », a indiqué ce samedi le gouvernement provincial du Nord-Kivu dirigé par le lieutenant-général Constat Ndima.
Plus de trois mois après l’annonce de retrait, le M23 est toujours présent à Kibumba et Buhumba, deux groupements de plusieurs villages, à la frontière entre la RDC et le Rwanda.
« Les rebelles se déguisent en civils pour tromper la vigilance de la population et même des autorités », ont rapporté des habitants de Kibumba.
La force régionale continue d’insister que les rebelles se retirent bel et bien des zones conquises.
« Je rassure tout le monde que le M23 s’est déjà retiré d’ici et qu’il est temps que la vie reprenne son cours normal », a indiqué mercredi à Bunagana, un officier ougandais de la force régionale.
A Bunagana, plusieurs habitants ont fait état de la présence des combattants dans la cité en tenue civile.
« Aussi longtemps que le M23 est encore ici, se cache dans la brousse à côté, il n’y aura pas de paix », a indiqué un habitant de Bunagana.
L’ONU a confirmé cette semaine que jusque-là, le retrait du M23 n’était que partiel et les risques d’affrontements persistent.
3. Mali : un peuple uni et une armée puissante !
Malgré les frappes des terroristes qui tentent d’intensifier la pression autour des populations civiles et de faire reculer l’armée malienne, les Famas continuent la lutte contre le terrorisme.
Le gouvernement malien a annoncé samedi dernier que dix civils et trois soldats avaient été tués et 88 terroristes « neutralisés » lors de multiples incidents au Mali, qualifiant cette vague de violence de « regain d’incidents terroristes perfides ». Tôt le matin, des terroristes ont attaqué la zone de l’aéroport de Sévaré, dans la région de Mopti, en faisant exploser des voitures piégées, causant la mort de 10 civils et en blessant 61 autres. Deux élus locaux et une source diplomatique ont identifié le lieu de l’attaque comme un camp abritant des troupes russes. Les forces armées maliennes ont réussi à repousser les assaillants, neutralisant 28 terroristes.
Cette énième attaque est la preuve que la situation sécuritaire au Mali demeure très préoccupante et que des pays comme la France ou même le Canada ne sont pas prêts à laisser le Mali récupérer sa paix et sa sécurité.
Ces attaques interviennent, alors que le Mali lance une offensive contre l’instance qui aide justement les groupes terroristes à attaquer le pays, à savoir la Minusma.
La société civile malienne, comme Yerewolo condamne énergiquement ces actes lâches et ignobles qui n’émanent que des forces obscurantistes désespérées aux visées impérialistes pour freiner notre pays dans sa dynamique de révolution intelligente.
Yerewolo présente ses sincères condoléances aux victimes civiles et militaires et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Le groupe félicite le gouvernement pour les mesures médicales et humanitaires prises ; les Fama pour la détermination et le professionnalisme dans sa mission régalienne.
Yerewolo dans ces moments déterminants de la vie de notre nation, appelle le peuple souverain du Mali à l’union sacrée et à plus de vigilance.
Yerewolo rassure les plus hautes autorités de sa détermination et sa ferme volonté à les accompagner dans ce combat pour la libération du Mali et de l’Afrique. « Le temps qui vient de naître est gloire et liberté ».