Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a vivement condamné le samedi 25 mars l'attaque agressive et terroriste de l'armée américaine contre des cibles civiles dans la ville syrienne de Deir ez-Zor qui a fait plusieurs morts et blessés parmi la population civile.
Le responsable iranien a balayé d’un revers de main les allégations de Washington concernant la lutte contre le groupe terroriste Daech en Syrie.
« Les allégations américaines de maintien d'une présence en Syrie pour lutter contre Daech, pour qui les États-Unis ont joué un rôle majeur dans la création, ne sont qu'une excuse pour l'occupation et le pillage de la richesse nationale de la Syrie, y compris ses ressources énergétiques ainsi que sa production céréalière », a-t-il dénoncé.
Les États-Unis et leurs alliés ont envahi la Syrie en 2014 sous prétexte de combattre Daech. Ce groupe terroriste a été créé alors que Washington était à court d'excuses pour étendre son ingérence au Moyen-Orient.
Washington, qui a mis en place des avant-postes illégaux à proximité des principaux gisements pétro-gaziers dans la province de Deir ez-Zor a commencé à piller le pétrole brut syrien et d'autres sources d'énergie, de subsistance et de revenus. Les forces américaines poursuivent toujours leur présence illégale en Syrie, bien que l’armée syrienne et ses alliés aient vaincu Daech en 2017.
« La poursuite de la présence militaire des États-Unis et de l'occupation de certains secteurs de la Syrie, ainsi que les attaques contre différentes cibles dans ce pays, constituent des violations du droit international et de la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays », a réaffirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
En savoir plus: Syrie : plus de 20 roquettes tirées sur deux bases US à Deir ez-Zor dans l'Est
En réaction à l'attaque du vendredi 24 mars des forces américaines contre Deir ez-Zor, les combattants de la Résistance syrienne ont tiré des roquettes, des missiles et des drones kamikazes sur deux avant-postes américains illégaux.
Suite à l'attaque de représailles, des responsables américains, dont le département d'État, ont accusé le centre de conseil iranien en Syrie d'y être impliqué sans pour autant fournir la moindre preuve.
M. Kanaani a rejeté catégoriquement les accusations américaines les qualifiant d'infondées, affirmant que les responsables américains lançaient toujours des accusations creuses (contre l’Iran). « La Maison Blanche doit savoir que cette méthode est désormais obsolète ».
Il a également souligné le "rôle important" joué par le général Qassem Soleimani et les conseillers antiterroristes iraniens dans la lutte contre le terrorisme aux côtés de l'armée et de la nation syriennes.
« Les conseillers militaires de la République islamique d'Iran opèrent en Syrie à la demande même du gouvernement syrien pour aider ce pays à lutter contre le terrorisme », a-t-il entériné, ajoutant que ces conseillers resteront en Syrie pour aider son gouvernement à rétablir la paix, la stabilité et sécurité à travers ce pays.
L'Iran promet une réponse "immédiate" aux attaques contre des bases syriennes
Vendredi, un responsable de la sécurité iranienne a averti que la République islamique riposterait rapidement à tout prétexte d'attaque contre des bases en Syrie déployées à la demande du gouvernement syrien dans le but de lutter contre le terrorisme.
« Tout prétexte pour attaquer des bases créées à la demande du gouvernement syrien pour lutter contre le terrorisme et les daechistes dans ce pays se heurtera à une contre-réponse immédiate », a martelé Keyvan Khosravi, porte-parole du principal organe de sécurité iranien.
Lire aussi: L'Iran réagira rapidement à toute attaque contre des bases mises en place à la demande de la Syrie
Il a souligné que la partie américaine, en utilisant de "fausses" accusations, a recours au jeu du blâme pour échapper aux conséquences possibles de son "occupation illégale" d'une partie du territoire syrien par ses forces militaires.
« Washington ne peut pas attribuer les confrontations dans des pays occupés avec les forces américaines à d'autres pays en répandant des mensonges », a-t-il réitéré.