Le vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement de salut national du Yémen, Hossein al-Ezzi, a critiqué le bilan du secrétaire général des Nations unies et son envoyé spécial pour le Yémen, ceux-là mêmes qu’il a d’ailleurs qualifiés de principaux accusés dans l’affaire du blocus imposé à son pays.
Selon l’agence de presse ISNA qui cite la chaîne de télévision Al-Mayadeen, Hossein al-Ezzi a reproché aux inspecteurs et déchargeurs affiliés à l’ONU d’empêcher sans aucune justification un cargo destiné au Yémen d’atteindre sa destination.
Sur sa page Twitter, le vice-ministre des Affaires étrangères yéménite a également affirmé que le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et son envoyé spécial pour le Yémen Hans Grundberg devaient être officiellement tenus responsables du blocus imposé au peuple yéménite.
Al-Ezzi a averti que le fonctionnement irresponsable du mécanisme d’inspection établi par l’ONU coûterait cher à cette organisation internationale.
L’ONU est censée, soit, abandonner ces mesures restrictives, soit annuler la soi-disant mission d’inspection imposée aux cargos de commerce à destination du Yémen, a ajouté le diplomate.
« C’est inadmissible que l’ONU se permette d’arraisonner les cargos, faisant office de la coalition de guerre saoudienne », a aussi ajouté le vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement de salut national du Yémen.
La pénurie de médicaments et d'équipements médicaux due à la guerre et au blocus a sérieusement mis en danger la vie du peuple yéménite, en particulier celle de ses jeunes. Le dernier rapport du ministère yéménite de la Santé confirme une augmentation des cas de cancer et des pathologies hépatiques et digestives dans le pays.
Les cas d'insuffisance hépatique ont augmenté de 30% pendant les années de guerre et de blocus chez la jeune génération yéménite surtout chez les personnes dans la tranche d’âge productive, a déclaré le président du centre d’hépatologie yéménite au site d’information Al-Khabar Al-Yemeni.
Un grand nombre de patients atteints de maladies du foie sont morts, ou ont vu s’aggraver leur état de santé, faute de médicaments et d’équipements nécessaires au pronostic et au traitement de leurs maladies, a indiqué Al-Halimi, avant d’avertir que si le blocus reste en place, les agresseurs doivent être tenus responsable d’une très probable hausse des pertes en vies humaines chez les Yéménites.
À la tête d’une délégation de quelques pays arabes dont notamment les Émirats arabes unis, et avec l’appui et le feu vert des États-Unis, l’Arabie saoudite a lancé de vastes opérations militaires le 25 mars 2015 contre le Yémen, pays arabe le plus défavorisé de la région, sous prétexte de ramener au pouvoir le président démissionnaire fugitif, Abd Rabbo Mansour Hadi, avec pour but de parvenir à ses propres objectifs politiques maximalistes.
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