L'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a adopté une résolution demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) son avis juridique sur l'occupation des territoires palestiniens par le régime israélien.
L'assemblée de 193 membres a voté la résolution vendredi 30 décembre, avec 87 voix pour, 26 voix contre, exprimées par 24 membres, le régime israélien et les États-Unis, son allié le plus ancien et le plus puissant, et 53 abstentions.
Le régime israélien a revendiqué son existence en 1948 après avoir occupé de vastes étendues de territoires palestiniens pendant une guerre soutenue par l'Occident. Il a occupé d'autres territoires, à savoir la Cisjordanie, qui comprend Qods Est, et la bande de Gaza, au terme d'une autre guerre en 1967.
Depuis, le régime a construit des centaines de colonies illégales sur les territoires occupés, y restreignant les droits et les libertés des Palestiniens. Il s'est retiré de Gaza en 2005, mais maintient le territoire côtier sous un blocus terrestre, aérien et maritime total depuis un an.
À l'adresse de l'Assemblée avant le vote, l'envoyé palestinien de l'ONU, Riyad Mansour, a déclaré que l'organisme mondial se prononçait sur la résolution un jour après la prestation de serment du cabinet de Benjamin Netanyahu, le plus extrémiste de l'histoire du régime - qui a promis d'étendre les colonies illégales.
« Quel que soit votre vote aujourd'hui, si vous croyez au droit international et à la paix, nous espérons que vous respecterez l'avis de la Cour internationale de Justice lorsqu'il sera rendu et que vous tiendrez tête aux responsables israéliens », a déclaré M. Mansour.
L'ambassadeur du régime d'occupation auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a cependant qualifié les Nations unies d'organisation « moralement en faillite et politisée » pour avoir décidé de procéder au vote. Toute décision d'un organe judiciaire qui recevrait son mandat d'une telle organisation « est totalement illégitime », a-t-il lancé.
Via cette résolution, l'Assemblée générale a demandé à la CIJ de donner un avis consultatif sur les conséquences juridiques de « l'occupation, la colonisation et l'annexion par Israël..., y compris les mesures visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut » de la ville sainte de Qods.
Les Palestiniens veulent que Qods-Est soit la capitale de leur futur État, tandis que le régime d'occupation revendique l'intégralité de la ville comme sa soi-disant « capitale ».
Depuis qu'il occupe la Cisjordanie, le régime israélien tente de manipuler le statu quo de Qods par diverses mesures, notamment en imposant des restrictions au droit de culte des Palestiniens dans l'enceinte de la mosquée al-Aqsa, le troisième lieu saint de l'islam, situé dans la vieille ville de Qods (Jérusalem).
L'armée du régime israélien assure régulièrement la protection des visites illégales des colons dans le lieu saint, manière de blesser les sentiments religieux des Palestiniens et de leurs frères musulmans à travers le monde.
Jeudi, l'agence de presse palestinienne Wafa, citant le responsable de l'organisation islamique qui gère les affaires du complexe, a rapporté qu'un nombre record de colons israéliens, 48 238 au total, avaient pris d'assaut la mosquée al-Aqsa en 2022.
Selon Azzam Khatib, directeur du département islamique du Waqf, les extrémistes israéliens ont provoqué les pèlerins musulmans, en accomplissant des rituels juifs sur le site et en hissant le drapeau du régime d'Israël.
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