La fermeture du siège de l'association de l'Église catholique en Algérie, "Caritas", a fait la une de la presse atlantiste. Les réseaux sociaux se sont emparés des différentes théories qui ont circulé sur le sujet.
Hassane Kacimi, politologue et expert en géopolitique, est intervenu sur la Chaîne III de la radio nationale où il est revenu sur un sujet qu'il affirme bien connaître ! D'emblée, Hassane Kacimi, balaie toutes les "fake news" qui ont circulé autour de cette question. Ainsi, il assure que cette fermeture est simplement due à une histoire d'agrément.
"Caritas Algérie est une organisation non agréée. Elle fonctionne sans agrément depuis des années", a-t-il déclaré.
"Elle était tolérée depuis des années par les autorités algériennes. Jusqu'alors, elles avaient fermé les yeux sur cette absence d'agrément", a-t-il ajouté.
Le diocèse d'Alger se défend en assurant que ce service caritatif n'était pas une ONG.
"Caritas n'est pas une organisation distincte, mais un des services développés par l'Association diocésaine d'Algérie (ADA), elle n'a donc pas d'existence juridique propre", a expliqué l'archevêque d'Alger, Jean-Paul Vesco, au journal français Le Monde.
M. Kacimi a répondu que "quelques recherches sur Internet permettent de confirmer que Caritas est bien une ONG". "C'est écrit noir sur blanc sur le site officiel du Vatican, Caritas est une organisation non gouvernementale, ce qui signifie que, selon la loi algérienne, elle a besoin d'un accord pour fonctionner", soutient-il.
Mais si cette association a été "tolérée" pendant des années, pourquoi l'interdire aujourd'hui ?
L'invité de Souhila El Hachemi assure que certains débordements ont poussé les pouvoirs publics à resserrer l'étau sur elle.
"En 2015, on l'a déjà remarqué lorsqu'elle a installé la plateforme d'immigration à Tamanrasset avec certaines associations qui ont des connexions à l'étranger", dit-il.
"Elles ont financé certaines activités sur le territoire national, notamment dans les régions frontalières du sud du pays", a-t-il ajouté, rappelant que ces régions "sensibles" sont sous le contrôle de l'Armée nationale populaire (ANP).
"Caritas a toujours tenté de se redéployer dans ces régions au nom d'actions humanitaires au profit des populations migrantes", accuse-t-il.
«Ce sont des interférences inacceptables dans le fonctionnement des institutions de l'État», estime t-il.
Ce politologue et expert en géopolitique va même plus loin en accusant cette association d'être un "grand nid d'espions". Cette ONG a interféré dans le fonctionnement de nombreux pays d'Amérique latine. Elle a même participé à des coups d`État dans ces pays", accuse-t-il. Il souligne que l'humanitaire a toujours été "manipulé".
"Il est utilisé par certains pays étrangers pour entrer et conquérir des territoires", conclut-il, avertissant que des complots sont "fomentés" contre l'Algérie.
Cette autre version de l'histoire n'a pas encore livré tous ses secrets...
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