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Des économistes américains et européens exhortent Israël à mettre un terme à la famine à Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un enfant palestinien souffrant de malnutrition aiguë à Gaza. ©UN News

23 économistes américains et européens expriment leur « inquiétude urgente face à la propagation de la famine à Gaza » et aux projets du régime israélien de concentrer les civils dans une soi-disant « ville humanitaire ». 

Ces éminents économistes issus d’universités de premier plan aux États-Unis et en Europe, dont plusieurs lauréats du prix Nobel, ont exhorté Israël à mettre immédiatement un terme à ses politiques aggravant la famine dans la bande de Gaza et à abandonner ses projets de relocalisation forcée des civils.

Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, les 23 économistes ont exprimé leur « inquiétude urgente face à la propagation de la famine à Gaza » et aux projets du régime israélien de regrouper les civils dans une soi-disant « ville humanitaire ».

« En tant qu’êtres humains, économistes et scientifiques, nous appelons à l’arrêt immédiat de toute politique qui intensifie la famine généralisée », ont-ils écrit.

Parmi les signataires figuraient les lauréats du prix Nobel Daron Acemoglu, Angus Deaton, Peter Diamond, Esther Duflo, Claudia Goldin, Eric Maskin, Roger Myerson, Edmund Phelps, Christopher Pissarides et Joseph Stiglitz, aux côtés d’autres éminents chercheurs tels qu’Olivier Blanchard et Maurice Obstfeld.

Citant les avertissements du Programme alimentaire mondial des Nations unies, la lettre indique que près d’un tiers des 2,1 millions d’habitants de Gaza ont enduré plusieurs jours sans nourriture, tandis que les prix des denrées alimentaires de base sont désormais 10 fois plus élevés qu’il y a trois mois.

L’effondrement de la distribution de l’aide de l’ONU et son remplacement par un nombre limité de sites mis en place par la soi-disant Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par Israël, a conduit à un « chaos mortel », ont déclaré les économistes. Depuis mai, les forces israéliennes ont tué plus de 1 330 Palestiniens en attente d’aide alimentaire et blessé plus de 8 810 autres, principalement dans les centres de la soi-disant Fondation humanitaire de Gaza (GHF selon son sigle anglais).

Les économistes ont averti que la soi-disant « ville humanitaire » proposée confinerait des centaines de milliers de Gazaouis dans une zone restreinte, les privant de « liberté de mouvement et de dignité ».

« Il est inadmissible qu’Israël traite les civils comme des fardeaux à contenir plutôt que comme des êtres humains ayant droit à des conditions de vie décentes », ont-ils écrit.

Les économistes ont appelé Israël à rétablir une aide alimentaire et médicale suffisante, à renoncer à ses projets de relocalisation, à réaffirmer son engagement envers les droits de l’homme et le droit international.

La crise alimentaire à Gaza s’est transformée en catastrophe humanitaire. Des images poignantes montrent des habitants extrêmement amaigris, certains réduits à l’état de peau et d’os, s’effondrant d’épuisement, de déshydratation et de famine prolongée.

Quatre autre personnes sont mortes de faim et de malnutrition au cours des dernières 24 heures à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien, portant le bilan total des décès liés à la famine à 239, dont 106 enfants.

Selon le Bureau des médias du gouvernement à Gaza, 1,2 million d’enfants sont confrontés à une « grave insécurité alimentaire » et au moins 239 Palestiniens, dont 106 enfants, sont morts de faim depuis octobre 2023.

Le Programme alimentaire mondial prévient que 100 000 enfants et femmes souffrent de malnutrition aiguë, tandis qu’un quart de la population de Gaza vit dans des conditions « proches de la famine ». Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) affirme que les enfants meurent de faim à un rythme « sans précédent ».

Israël fait face à une condamnation croissante pour sa guerre génocidaire à Gaza, où il a tué près de 61 800 personnes depuis octobre 2023.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice (CHJ) pour sa guerre contre l’enclave palestinienne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV