Depuis le 23 mars, date à laquelle l'entité sioniste a réuni au Néguev ses amis normalisés dans l'espoir de former une « OTAN anti-Iran et anti-Résistance » sous les auspices des USA, près de deux mois se sont écoulés et on se demande bien où en est cette OTAN ? L'entité fait face à une des formes les plus complexes de guerre hybride qui la frappe non seulement dans la rue et via des opérations commandos anti-Israël en Cisjordanie et en Palestine historique, mais aussi aux « frontières » où les combattants palestiniens traversent désormais allègrement le mur de séparation pour attaquer, en pleine colonie du sud, les colons israéliens comme ce qui s'est passé à Elad. À tout ceci s'ajoute le spectre d'une escalade balistique illustrée par les tirs de missiles depuis Gaza auxquels Israël a tenté de répondre à l'aide de ses F-16 qu'ont chassé les portatifs Strela de Gaza. Même dans le golfe Persique, les amis d'Israël s'interrogent. Où en est l'OTAN anti-Iran ? Voici un élément de réponse.
Le conseiller à la sécurité intérieure du régime israélien, Eyal Hulata, a déclaré qu'Israël ne voyait pas la confrontation avec Téhéran comme une solution et qu’il préférait un nouvel accord avec l'Iran plutôt qu'un retour à l'ancien.
Eyal Hulata a déclaré, jeudi 12 mai, qu'Israël n'était pas intéressé par une solution militaire au programme nucléaire iranien.
« Nous ne recherchons pas une confrontation avec l'Iran - nous ne considérons pas cela comme une solution », a déclaré Hulata lors d'une conférence à huis clos organisée pour le Conseil des gouverneurs de l'Université de Tel-Aviv.
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Il a ajouté qu'Israël « ne veut pas entraîner les États-Unis dans une confrontation militaire avec la République islamique d’Iran. Il examine d'autres options pour faire face à la « menace » que représentent les ambitions nucléaires de l'Iran.»
« Nous pensons que le problème peut être résolu par d'autres moyens », a-t-il déclaré, selon un rapport du site d'information Walla. « Nous croyons que c'est possible. »
Le principal conseiller israélien a déclaré que le retour de l'Iran à la table des négociations sur un retour à l'accord de 2005 serait un mauvais résultat pour Israël, car cela donnerait une légitimation à son programme nucléaire.
« L'argent que l'Iran reçoit [d'un accord renouvelé avec l'Occident] alimentera l'aide qu'il fournit aux organisations terroristes », a proféré Hulata. « Rien ne peut être gagné de [l'ancien] accord. Il y a une meilleure chance de parvenir à un bon accord sans revenir à l'ancien », a-t-il soutenu.
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Selon Times of Israel, le régime sioniste a exhorté, à plusieurs reprises, les pays négociant avec la République islamique d’Iran à Vienne à adopter « une ligne plus ferme » contre Téhéran et à faire savoir clairement que l'Occident ne tolérera pas que l'Iran enrichisse de l'uranium tout en continuant à négocier.
Des responsables israéliens ont récemment indiqué que l'administration américaine est plus proche que jamais d'admettre sa défaite face à l'objectif déclaré du président Joe Biden de revenir à l'accord nucléaire de 2015.
Selon un rapport d'Axios du mois dernier, l'administration Biden « a récemment commencé à discuter d'un scénario » dans lequel l'accord ne sera pas relancé.
Il y a deux semaines, Hulata a rencontré son homologue américain Jake Sullivan à Washington. Selon la lecture américaine de la réunion, Sullivan a déclaré à Hulata que « les États-Unis sont à l'écoute des préoccupations d'Israël concernant les menaces qui planent sur sa sécurité ».
Les États-Unis et le régime sioniste accusent l'Iran de poursuivre des objectifs militaires dans son programme nucléaire, accusation fermement démenti par l'Iran.
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De son côté, l'Iran se réserve le droit d'acquérir la technologie nucléaire à des fins pacifiques, en tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l'Agence internationale de l’Énergie atomique.
Rappelons que, le régime sioniste reste le seul détenteur d'armes nucléaires en Asie de l’Ouest et que le soutien de son allié américain lui a permis d’échapper au contrôle international.