Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, tout en rappelant les objectifs de son pays en participant au sommet à six du Néguev, a annoncé que Le Caire ne cherchait pas à former une coalition ni contre l’Iran ni contre tout autre parti.
Selon RT, le ministre égyptien des Affaires étrangères a précisé lundi lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue qatari Abdulrahman al-Thani que « la participation de l'Egypte au sommet du Néguev n’a pas pour objectif de former une coalition contre l'Iran ».
« Ma présence à la réunion du Néguev avait pour but d'essayer de parvenir à la paix et de discuter les droits légaux du peuple palestinien », a-t-il prétendu.
Dimanche, le ministre égyptien des Affaires étrangères, ainsi que ses homologues des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc, ont pris part à une réunion tenue au Néguev, à laquelle assistaient le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid et le secrétaire d'État américain Anthony Blinken.
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Certaines sources d'information ont rapporté lundi que la réunion du Néguev en Palestine occupée avait été infructueuse en raison de divergences entre les participants.
Selon le rapport d’Arabi21, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc avec les ministres israélien et américain des Affaires étrangères, Yair Lapid et Anthony Blinken, s'est achevé ce lundi au Néguev.
Selon le site web, les participants à la réunion ne sont pas parvenus à un accord pour la publication d'une déclaration conjointe ; la réunion était donc infructueuse.
Yair Lapid a annoncé lundi que les parties participantes à la réunion publieraient des déclarations séparées. Il organisé des entretiens bilatéraux séparés avec chacun des ministres des Affaires étrangères des quatre pays arabes. Selon Arabi21, le but de la réunion était d'aborder l'Iran et le nucléaire, la guerre en Ukraine et d’examiner la position de la Palestine à cet égard.
La réunion a déclenché une vague d'opposition parmi les peuples, les groupes de la Résistance et les courants politiques de la région. À cet égard, le mouvement Hamas a déclaré que la rencontre des ministres arabes avec les sionistes dans les territoires palestiniens occupés était en totale contradiction avec les positions et les intérêts du peuple palestinien.
Le Hamas rejette catégoriquement toute normalisation des relations avec le régime d'occupation. « De telles réunions ne visent qu'à garantir les intérêts de l'ennemi et à servir les sionistes, à donner le feu vert à leur invasion de notre territoire et à leur agression contre notre peuple et nos lieux saints. C’est en totale contradiction avec les positions et les intérêts de notre nation », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le Front d'action islamique jordanien a condamné la participation des ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Maroc à la réunion. A noter que le ministre jordanien des Affaires étrangères a refusé de participer au sommet.
L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis lâchés par les États-Unis face aux attaques yéménites, de même l'Ukraine face à la Russie, les alliés américains dans la région craignent de plus en plus pour leur avenir incertain.
L'objectif de telles réunions serait de rassurer ces derniers d'un soutien même après un éventuel accord nucléaire avec l'Iran.