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Zoom Afrique du 8 février 2022

RDC: tentative de putsch manqué?

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En RDC, visiblement les alliances militaires intra-régionales, qui soit dit en passant apportent de bon résultats contrairement aux alliances entre Afrique et Occident, deviennent gênant pour certains partis...

Actualité en Afrique :

  • Israël: l'Iran soutient l'UA 
  • Centrafrique: Felix Moloua nommé Premier ministre
  • Côte d'Ivoire: Gbagbo tacle Ouattara
  • Le Mali regrette « l’inaction » de l’Uemoa et l’invite à lever ses « sanctions inopportunes »

Analyses de la rédaction :

1. Burkina/procès Sankara: où est le volet international du procès?

Au Burkina Faso, les médias mainstream tentent vainement de détourner l’attention du public sur des sujets qui n’ont aucune importance dans la réalité des burkinabe.

Après une petite période d’incertitude dû au coup de force du 24 janvier, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara a bel et bien eu lieu.

Selon les médias burkinabés, le parquet militaire a requis 30 ans de prison ferme contre l’ex-président Blaise Compaoré et l’adjudant à la retraite Hyacinthe Kafando, tous deux fugitifs dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons. Quant au général Gilbert Diendéré, numéro 2 du Centre national d’entraînement commando au moment des faits, le parquet a requis contre lui, 20 ans de prison ferme.

La partie poursuivante a également requis 20 ans de prison contre les soldats Idrissa Traoré et Nabonswendé Ouédraogo et Bossobé Traoré, le soldat de la garde de Thomas Sankara, accusé d’avoir été la taupe au conseil de l’Entente.

Le parquet a requis l’acquittement pour les médecins militaires Diébré Alidou et Kafando Hamado pour cause de prescription de l’action publique. Le premier avait porté la mention « mort naturelle » sur le certificat de décès de Thomas Sankara tandis que le second est accusé également de faux en écriture publique ou authentique pour avoir apposé la mention « mort accidentelle » sur le certificat de décès de Bonaventure Compaoré, employé à la présidence.

Le parquet militaire a également requis l’acquittement pour trois militaires, accusés de complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat pour infraction non constituée. Il s’agit du colonel à la retraite, Tibo Ouédraogo, commandant de l’Escadron motocycliste commando (EMC) à Pô, de l’adjudant-chef Albert Pascal Sibidi Bélemlilga et de l’adjudant-chef major Diakalia Démé, tous les deux en service à l’EMC.

Quant au colonel-major, Mori Aldiouma Jean Pierre Palm, il est requis contre lui 11 ans de prison assorti de sursis. Onze ans de prison ferme ont également été requis contre Yamba Élysée, le soldat dont Me Prosper Farama a salué la sincérité dans la narration des faits. Trois ans de prison ferme et une amende ferme de 900 000 F CFA ont été requis contre Tondé Pascal, le chauffeur de Gilbert Diendéré, accusé de subornation de témoin.

À la fin des réquisitions, le parquet a demandé que les mandats d’arrêt internationaux contre Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando soient maintenus.

Lors du coup d’État ce 24 janvier et la prise de pouvoir du MPSR, nous avons découvert qu’en réalité, c’était un coup d’État dans un coup d’État. La France a voulu orchestrer un premier coup d’État avec dans la foulée un projet d’évasion du général Diendéré. Ce coup a visiblement été neutralisé par les militaires du MPSR, et le projet d’évasion de Diendéré a donc également échoué.

Maintenant, certaines sources nous informent également que le volet international a visiblement été stoppé depuis un an maintenant.

C’est avec colère et la plus grande inquiétude que nous apprenons qu’il n’y a plus d’instruction au Burkina Faso concernant le volet international de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.

Deux juges ont successivement été appelés à d’autres fonctions une fois qu’ils s’intéressaient au volet international. Depuis, aucun autre juge n’a poursuivi l’instruction. Certains évoquent des pressions et des menaces en provenance de la France.

En d’autre termes, il n’y a visiblement pas de juge d’instruction pour poursuivre le travail sur le volet relatif au complot international dans cette affaire. Il faut également savoir une chose, les Autorités françaises et même dans la Communauté internationale, ont toujours dénigré la capacité du Burkina Faso à organiser un procès d’une telle envergure. Contre leurs attentes, le Burkina Faso a tout de même réussi son pari. Un procès qui a toute son importance et surtout qui rappelle à tous les burkinabés que le flambeau de Sankara est transmis à tout un peuple en même temps que son destin. Et dans la situation actuelle des choses, surtout concernant la guerre contre le néocolonialisme et le terrorisme des populations sahéliennes, ce genre de procès n’arrangent évidemment pas les ennemis du continent africain.

Reste à créer une Cour Pénale Internationale africaine, pour lancer le procès des personnages politiques français impliqués dans cette affaire et dans bien d’autres affaires sales en Afrique.

 

2. Mali: "la France voulait diviser le Mali" (Choguel Maiga)

Au Mali, Le Premier ministre malien, Choguel Kokala Maiga a rencontré hier lundi, 7 février 2022 à la Primature, les ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali. Rencontre dans laquelle, il n’a pas mâché ses mots concernant notamment la France.

Nouvelle charge contre la France lundi 7 février du Premier ministre malien Choguel Maïga. À la Primature, où il recevait les diplomates accrédités à Bamako, il a notamment accusé Paris d’avoir cherché la « partition » du Mali.

Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a profité de cette rencontre pour dénoncer les sanctions de la CEDEAO contre le Mali. « Il se trouve également que notre réunion de ce jour se tient dans le contexte diplomatique et politique sous régional que vous connaissez tous, un contexte marqué par les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO à l’encontre de notre pays, le Mali, victime d’une triple crise sécuritaire, politique et institutionnelle, et sanitaire liée à la COVID-19 », a-t-il fustigé avant de préciser que ce qui unit le Mali et la CEDEAO est très fort. Il est, selon lui, plus fort que la conjoncture politique et transcende les vicissitudes du moment.

Mais selon le premier ministre, un problème de compréhension oppose le Mali à l’organisation sous régionale. « Ce qui nous oppose à la CEDEAO en ce moment est la différence de grille de lecture sur la Transition politique en cours au Mali, notamment sur ses spécificités, sur ses défis et ses enjeux qui la différencient de beaucoup de processus politiques similaires en cours en Afrique », explique le chef du gouvernement de la transition. Il ajoute que ce qui oppose le Mali à la CEDEAO, est « le prisme simpliste d’analyse qui ne tient pas compte, de notre point de vue, ni de l’aspiration profonde du peuple malien au changement et à la stabilité, ni de la complexité de la crise multidimensionnelle qui affecte le Mali depuis plus d’une décennie ».

À en croire le premier ministre malien, certains chefs d’État de la CEDEAO travaillent pour le service de certains pays à agendas cachés. «Ce qui nous oppose à la CEDEAO, c’est cette volonté acharnée, sous le couvert de la préservation de l’ordre constitutionnel, de certains Chefs d’Etat de vouloir vassaliser le Peuple malien pour le compte de l’agenda cachée de puissances extra-africaines, profitant du fait qu’aujourd’hui l’Etat malien est affaibli, ébranlé dans ses fondements et se trouve à terre, pour des raisons sur lesquelles il n’est nullement besoin de s’attarder, car suffisamment connues de tous les observateurs avisés », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le docteur en télécommunications a affirmé que la Transition malienne n’est pas le fruit d’une prise de pouvoir classique de la part de militaires ayant fait irruption par effraction sur la scène politique par attrait du pouvoir.  «La Transition malienne est le couronnement du soulèvement populaire qui a mobilisé le Peuple dans la rue, des mois durant, pour exiger la fin de la dérive et l’abîme dans lesquelles la mauvaise gouvernance, la corruption, l’impunité et l’impasse sécuritaire ont fini par plonger notre pays, menacé de dislocation si non de disparition en tant que Nation, en tant qu’Etat indépendant et souverain », a-t-il expliqué. Il a également évoqué encore une fois les relations de son pays avec Paris. La France, comme d’autres pays européens, accuse le Mali d’utiliser sur le terrain local des mercenaires de la société russe Wagner… ce que dément Bamako. Choguel Maïga, à son tour, évoque des éléments de forces Barkhane en choisissant un adjectif : « C’était des légionnaires français, j’allais dire des mercenaires, qui exerçaient au sein de la force Barkhane. »

La sécurité du Mali, est la priorité des priorités, a-t-il poursuivi, avant de marquer une pause sur les forces européennes anti-terroriste: « Takuba, c’est pour diviser le Mali. C’est “le sabre”, en (langue) songhai et en tamasheq, ça n’est pas un nom qui a été pris par hasard », a-t-il dit.

Le chef du gouvernement malien a terminé par un plaidoyer pro-domo de son pays, en insistant que « le Mali tient au respect de ses engagements internationaux ».

« Il va s’en dire que nous avons décidé de tirer les leçons de tout ce qui précède et de nous donner désormais les moyens de protéger davantage les Maliennes et les Maliens. C’est notre responsabilité première », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Ce choix patriotique que nous assumons pleinement nous vaut aujourd’hui des menaces, des invectives, des pressions politiques, diplomatiques, économiques et financières de la part de certains partenaires qui ne conçoivent le partenariat que dans le sens de leurs intérêts exclusifs et leur seule vision de l’organisation de l’État. Qui estiment que c’est à eux, mais pas au peuple malien, de décider d’avoir à la tête du pays les dirigeants qu’il veut et qui font son bonheur ».

Il est clair que la France s’est lancée dans une politique qui l’a totalement humiliée en Afrique.

Et cela ne s’arrête pas. Lors de l’expulsion de l’ambassadeur français, Joël Meyer, du Mali certaines personnes dans la classe politique française se sont de nouveau ridiculisés. Marine Le Pen et Valérie Pécresse ont tenté de se montrer intéressant histoire de récolter des voies pour la présidentielle. Mais c’est l’effet inverse qui s’est produit. Et pour cause, elles ont toutes deux demandé le renvoi de l’ambassadeur du Mali de France…alors qu’il n’y en a pas !

Toumani Djimé Diallo, a été rappelé par son pays il y a de cela 2 ans maintenant, le 27 février 2020, après avoir créé un incident diplomatique entre les deux pays en critiquant les soldats Barkhane ! Valérie Pécresse et Marine Le Pen reflètent encore une fois, avec cette bourde lamentable, à quel point la classe politique française est incompétente et ignorante. Il est question tout de même de diplomatie, sujets à ne pas prendre à la légère…

De plus, nous faire croire aujourd’hui – comme le fait de manière ridicule Valérie Pécresse – que la France est au Mali pour sauver le monde du terrorisme est insultant car elle n’est sur place que pour défendre ses intérêts et notamment protéger les mines d’uranium mais également, la France est là pour avoir aussi une place dans la géopolitique mondiale. Faire croire que les terroristes au Mali menacent la sécurité de la France à 3000 km au sud de Marseille relève maintenant de la stupidité, surtout que les africains sont beaucoup plus au courant de ce qui se passe en Afrique, que l’Élysée. La France garde cet argument pour pouvoir rester dans le Sahel, à n’importe quel prix. Paris est obligé maintenant de se retirer du Mali, il a également voulu profiter du coup d’État au Burkina Faso histoire de se redéployer là-bas, mais le nouveau pouvoir en place, n’a pas d’autre choix que de suivre la volonté du peuple, sinon ils sautent aussi. Visiblement, le regard de Paris se tourne vers le Niger.

France, États-Unis, Union européenne, peu importe les alliés occidentaux, ils sont tous dans le même sac. Pour eux, c’est toujours le même agenda, une Afrique sans les africains.

Rien qu’avec un agenda pareil, il est clair que la stupidité et l’ignorance des occidentaux atteints des sommets. Comme si les Africains allaient rester les bras croisés et les regarder faire sans réagir. Rien que le fait que cette pensée leur a traversé l’esprit montre qu’ils ne peuvent en réalité rien faire. Le destin est entre les mains des Africains, ils sont les seuls à décider de l’avenir de l’Afrique, grâce à leur unification. Une armée, une monnaie, un peuple, etc…Que peuvent faire les puissances occidentales face à ça ?

 

RDC: tentative de putsch manqué?

En RDC, visiblement les alliances militaires intra-régionales, qui soit dit en passant apportent de bon résultats contrairement aux alliances entre Afrique et Occident, deviennent gênant pour certains partis.

Tout d’abord, l’alliance militaire entre l’Ouganda, la RDC et également le Burundi pour neutraliser les terroristes dans l’Est de la RDC, apportent ces fruits, mais pour qu’une telle coopération fonctionne correctement, le 6 juillet 2021 les chefs des services de renseignement et de sécurité des pays des Grands Lacs, à savoir notamment le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, l’Ouganda et la Tanzanie, s’étaient réunis du 5 au 6 juillet dans la capitale burundaise en vue d’examiner et d’adopter un plan d’action du Groupe de contact et de coordination dans le cadre de la lutte contre les forces négatives à l’est de la RDC. Le plan d’action avait été élaboré au cours d’une réunion des experts dudit Groupe les 3 et 6 mai derniers à Goma, en RDC.

Pour rappel, le plan d’action adopté à l’issue de cette rencontre s’articule autour de quatre axes d’intervention principaux qui sont : la facilitation des processus de désarmement et de rapatriement des forces négatives via une approche impliquant les communautés locales et la société civile ; la prévention de la résurgence des forces négatives à travers la lutte contre les réseaux d’approvisionnements en armes, en troupes et en finances ; le renforcement des programmes de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) ; et le renforcement de la coopération transfrontalière en vue de générer des opportunités économiques visant notamment les jeunes.

L’établissement du Groupe de contact et de coordination résulte d’un consensus entre les services de renseignement militaires et civils des pays des Grands Lacs sur la nécessité d’une approche globale dans la lutte contre les groupes armés illégaux à l’est de la RDC. Cette approche vise à coupler l’action militaire contre ces groupes par des mesures non militaires. Elle préconise une implication des organisations de la société civile, les communautés locales, les autorités provinciales et les commissions nationales de DDR dans les efforts de pacification de cette région en proie à une instabilité chronique. L’adoption du plan d’action permettra de lancer officiellement les activités du Groupe de contact et de coordination.

Bref, des alliances qui n’arrangent pas grand monde. Vue l’efficacité de ces alliances, et surtout l’offensive en coordination des Forces armées congolaise, ougandaise et aussi burundaises contre les terroristes des ADF, et surtout, l’efficacité de cette offensive en a fait secouer plus d’un.

C’est l’une des raisons pour laquelle, les États-Unis ont lancé une petite offensive histoire de saper ces alliances.

Les États-Unis ont pris la décision donc de sanctionné le patron des services de renseignement militaires ougandais, toujours pour le même prétexte habituel à savoir, les violations des droits de l’homme.

L’armée ougandaise a riposté aux sanctions, se déclarant « déçue qu’une telle décision puisse être prise par un pays que nous considérons comme ami, partenaire et grand allié, sans procédure régulière et au mépris total du principe de “procès équitable” ». 

Elle a déclaré qu’elle « demanderait des éclaircissements » aux autorités américaines sur cette question. 

Maintenant, en RDC, il y a une affaire d’atteinte à la sécurité de l’État qui est maintenant en cour, au point où certains médias mainstream, annonce même que la « fièvre des coup d’État » en Afrique de l’Ouest serait arrivée en RDC.

Interpellé samedi 5 février, François Beya est soupçonné dans un dossier d’atteinte à la sécurité de l’État, indiquent certaines sources sécuritaires.

C'est depuis samedi dernier que François Beya, conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi, est détenu dans les locaux de l'Agence nationale de renseignements (ANR).

Et ce, à peine quelques jours après que le président congolais Félix Tshisekedi a quitté la présidence tournante de l’Union africaine, certains ont déjà voulu organiser le renversement du président Tshisekedi ?

Pour info, Beya a été au Shin Beth en Israël où il était le contre-espionnage israélien. Il a multiplié les formations et développé son réseau en Europe et aux États-Unis. Sa dernière formation remonte entre 2009 et 2011 en Virginie dans la National Défence University des USA.

Bref, Washington qui sanctionne le chef de renseignement ougandais, et maintenant, il lance une offensive dans le but de déstabiliser la RDC ?

Actuellement, une grande armée est entrain de prendre forme dans cette région d’Afrique.

Les pays africains sont contraints de mener des opérations en toute discrétion entre eux pour ramener la sécurité dans la région. Et cette coalition n’est visiblement pas du gout de certains occidentaux.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV