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Les Syriens surveillent de près la course à la présidentielle US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Syriens surveillent de près la course à la présidentielle américaine. (Photo d'illustration)

Comme beaucoup d'autres pays dans le monde, les Syriens - qu'ils soient pro ou anti-Assad - surveillent de près la course à la présidentielle américaine et le processus électoral.

Tout au long de ces dernières années, les États-Unis ont montré qu'ils manquaient de stratégie militaire et politique réaliste ou transparente dans la crise syrienne. En effet, les États-Unis s'appuient sur les points de vue et les recommandations de leurs centres de recherche et d'études, pour mener leur politique étrangère. Les lignes qui suivent résument un aricle publié à ce sujet par le site d'information et d'analyse politique Mashregh News .

Depuis le début de la crise jusqu'à l’éclatement du conflit armé, Washington a suivi de près les développements en Syrie, car il pensait que les conséquences du « changement de régime » en Syrie affecteraient la région. Cependant, l’échec des affrontements armés et le maintien de Bachar al-Assad au pouvoir ont conduit les États-Unis à gagner du temps et à soutenir les groupes terroristes afin de garantir leurs propres intérêts, et dans l’étape suivante à adopter la stratégie de soutien aux opposants politiques inexpérimentés qui n’avaient aucune compréhension de la politique, des relations internationales ou de la gestion du pays.

Par la suite, les États-Unis ont décidé de rester à l'écart du terrain et de ne pas s'engager dans un conflit direct. Par conséquent, les voyages des Américains dans les zones de conflit se limitaient à l'envoi de représentants des Nations unies et d'organisations de la société civile pour aider les réfugiés et les demandeurs d'asile.

Sous la présidence Trump, ce dernier a adopté une politique différente d'Obama : la stratégie la plus importante de Trump fut de mettre en œuvre la loi « César », qui consiste à boycotter et assiéger la Syrie dans le but de renverser le gouvernement d’Assad, et ce afin de porter un coup dur au gouvernement syrien, qui a besoin d'investissements pour reconstruire et développer son économie.

Les observateurs internationaux soulignent que la réalité de la politique de Trump en Syrie consiste à poursuivre ses propres intérêts, de sorte que tout ce qui a été fait, comme l’annonce de la victoire sur Daech et ses efforts censés mettre fin à la présence de l'Iran, n’était que du spectacle.

La politique générale de Trump en Syrie s'est concentrée sur le changement de régime, le soutien aux forces kurdes dans l'est de la Syrie, la formation d’une alliance entre des groupes terroristes armés et le combat contre les rivaux des USA en Syrie, y compris l'Iran, en coordination avec Israël.

Par conséquent, la réélection de Trump signifie la poursuite de cette politique et davantage de pression sur Damas et ses alliés, en particulier l'Iran et ce, alors que la victoire de Biden annoncera le retour de la politique d'Obama, c'est-à-dire la reprise des négociations pour parvenir à un accord en Syrie.

D'un autre côté, l'expérience a montré que les démocrates sont meilleurs pour la Syrie que les républicains. L'avantage le plus important des démocrates est qu'ils ont moins de programmes de nature raciste vis-à-vis d’autres nations. 

Alors que certains milieux politiques ont fait valoir que Biden poursuivrait la politique ratée d'Obama en Syrie, un autre groupe a révélé que Biden envisagerait de faire de la Syrie son prochain champ de bataille.

La démission de Tulsi Gabbard des élections américaines a détruit les espoirs de la Russie et de Damas, car il était l'un des partisans de Damas qui a rencontré Bachar al-Assad lors d'un voyage secret en Syrie en 2017. Cependant, la présence de personnes comme Stephen Simon dans l'équipe de Biden permet toujours à la Russie et à la Syrie à garder l’espoir.

Les Syriens, aussi bien les opposants que les partisans du gouvernement Assad, suivent le processus électoral américain, sachant bien que la Syrie ne sera une priorité de la politique étrangère américaine ni pour l'administration Trump ni pour celle de Biden.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV