Quelle mouche a piqué soudain le ministre de la Défense de sa Majesté pour qu'il qualifié Ansarallah puis le Hezbollah de "terroristes" avant de s'en prendre à l'Iran et affirmer ne pas "vouloir coopérer avec" pour cause de soutien "aux terroristes"?! Et pourtant depuis 2019, et le fameux épisode "Grace-1", pétrolier iranien pris en otage par sa Majesté puis libéré en échange de "Steno impero" que le GGRI avait saisi, peu de vagues étaient venus perturber le discours britannique à l'égard de l'Iran. D'aucuns affirment que sa Majesté vient de perdre des officiers à Maarib, cette province stratégique dont le trône pille avec Aramco, Chevron et autres le pétrole et qu'Ansarallah est sur le point de libérer.
Lors d’une interview accordée à Al-Arabiya, le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, parfaitement indifférent à la vente d'armes à l'Arabie saoudite lesquelles armes contribuent à massacrer femmes et enfants est allé jusqu'à prétendre que Londres soutiendrait l'Arabie saoudite dans sa guerre contre Ansarallah.
« Les relations de la Grande-Bretagne avec l'Arabie saoudite ne se limitent pas, lance le ministre britannique quant aux ventes d’armes en ajoutant : « Mais il y a une coopération étroite en matière de ""défense"" entre les deux pays. Cependant, Londres n'a aucun intérêt pour une coopération militaire avec l'Iran ou les ventes d'armes à Téhéran », a cru bon de dire l'intéressé sans doute en allusion à la levée de l'embargo sur la vente d'armes à l'Iran et en pensant que l'Iran serait intéressé aux Tornado ou aux Eurofighter britanniques, les mêmes qu'Ansarallah a déjà réussi à abattre à coup de missiles sol-air qu'il a lui-même optimisé.
Pourquoi Wallace est en colère?
Entrée dans une nouvelle phase, l'opération se déroulant depuis l'hiver sur les axes nord-ouest et ouest de la province yéménite de Maarib, se poursuit avec force, les combattants d’Ansarallah et les forces de l’armée yéménite s’évertuant à se rapprocher des portes de la ville stratégique de Maarib pour marquer leur victoire. C'est tout à fait l'inverse qui se produit dans le camp d'en face, Sa Majesté est presque cuite à Maarib surnommé le "cœur du Yémen".
Avec la reprise du contrôle de la route stratégique qui, reliant al-Jawf à Maarib, assure l’approvisionnement en matériels aux militaires de la coalition saoudienne, l’opération lancée l’hiver 2019 par les forces yéménites est entrée dans sa sprinte finale. À l’heure qu’il est, l’armée yéménite et les combattants d’Ansarallah se déploient pour atteindre les portes de Maarib et savourer leur victoire au sens propre du terme, en y chassant les mercenaires à la solde de Riyad mais aussi en resserrant l’étau autour des soldats cantonnés sur la base stratégique de Maas, la seule base militaire que possède encore la coalition saoudienne à l’ouest de la province de Maarib.
Une fois Maas tombée, l'effet domino s'en suivra, toutes les zones occupées à l’ouest de la province de Maarib seront libérées. Les forces armées yéménites sont arrivées à environ 17 km de la frontière occidentale de la ville stratégique, et se trouvent par ailleurs à 4 km de l’axe nord-ouest de Maarib. La province de Maarib, connue également sous le nom du « cœur du Yémen », se situe à presque 170 km de l'axe ouest de la ville de Sanaa et est considérée comme la porte orientale de la capitale.
Les sources sur le terrain à Maarib ont rapporté que les deux drones suicides appartenant aux forces armées yéménites ont abattu une base militaire des forces fidèles à l’ex-président évadé du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, à Maarib. Simultanément, un missile a pris pour cible la base militaire des mercenaires yéménites, soutenus par l’Arabie Saoudite. Ces frappes ont été menées peu après l’infiltration des éléments du groupe terroriste d'al-Qaïda qui ont refoulé vers Maarib lors du déroulement de l’opération des forces de l’armée et d’Ansarallah au nord de la province d’al-Bayda, dans le nord du pays. L’opération des forces yéménites s’est soldée par la mort de 17 membres d'al-Qaïda et de la coalition saoudienne et a laissé 35 blessés.