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C’est par le biais d’une source diplomatique que les autorités algériennes ont fait savoir qu’elles s’opposaient avec vigueur aux démarches d'Ankara et du Caire qui cherchent l’embrasement en Libye et dans la région tout entière.
L’exacerbation de la situation dans ces zones « vitales » constitue une « sérieuse menace » pour la sécurité de l’Algérie, a fait savoir la source diplomatique. Elle a précisé que « tout changement des règles et des acteurs dans le conflit libyen fera peser de gros risques sur la stabilité de l’Algérie » qui rejette de façon catégorique la décision du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, d’alimenter le brasier libyen en armant à son tour une des parties du conflit pour y contrer la Turquie dont le Parlement a adopté une résolution autorisant l’armée turque à intervenir sur le sol libyen. Ce que l’Algérie rejette d’une manière tout aussi ferme.
Nous avons analysé cette situation avec Luc Michel, géopoliticien.
Luc Michel: " L'Algérie est directement concernée par la situation en Libye. La diplomatie algérienne parle de la somalisation de la Libye. On dit toujours que la Libye n'est pas la Somalie, mais il faut savoir que je parle d'un processus géopolitique, ce qu'on appelle la géostratégie américaine du chaos. J'ai vu dans la Libye de 2015 ce processus qui avait été mise en oeuvre en Somalie. En Libye, il n'y a pas que les Égyptiens et les Turcs, il y a aussi les Américains.
Les Français, de leur côté, sont en train de perdre du terrain aussi bien au Sahel qu'en Libye."
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