TV

Eliat à droite, Haïfa à gauche, comment l'axe de la Résistance coupera les "veines" énergétiques de l'entité?

Une capture d'écran de la vidéo de l'attaque contre la corvette israélienne Sa'ar, abattu en 2006 par le Hezbollah. ©Harbi Press

Tout ça pour ça : des mois de tentatives de déstabilisation politiques et économiques intenses, assorties d'une Loi César avec quoi elle croit pouvoir affamer les Libanais et que son ambassadrice commente dans les termes les plus injurieux qui soit, comme étant une punition contre le Hezbollah, au risque de se voir museler par la justice d'un Etat libanais qui se respecte, voilà comment l'Amérique a aplani le terrain à son rejeton sioniste pour que ce dernier ose annoncer l'exploration dès le mois de septembre du bloc gazier 72, soit ce gisement gazier offshore libanais situé dans la zone économique maritime exclusive, elle aussi, appartenant au Liban.

Est-ce une déclaration de guerre lancée au Liban? A n'en pas douter. A l'adresse du Liban, mais aussi au Hezbollah puisqu'à plus d'une reprise le secrétaire général du Hezbollah a promis de défendre avec l'arme de la Résistance que le camp d'en face tente par tous les stratagèmes possibles et imaginables de neutraliser, l'intégrité maritime, terrestre et aérienne du Liban.

Ce mardi, le président libanais, Michel Aoun a convoqué un conseil de ministres urgent pour examiner les modalités de la réponse à apporter à cette ultime provocation sioniste, réponse qui serait de toute évidence et néanmoins dans un premier temps politique. Mais de ce genre de riposte, tout le monde sait que Tel-Aviv n'en aura cure, lui qui broie, depuis des décennies, le droit international, à la faveur d'un soutien tous azimuts de l'international sioniste. Il surveillera donc la réaction sur le terrain des forces armées libanaises, dont le Hezbollah. 

Erreur de calcule stratégique de croire la Résistance "empêtrée" dans des problèmes domestiques et donc incapable de réagir? Car qui dit que le Hezbollah choisirait-il le Liban comme le théâtre de sa confrontation avec l'entité sioniste qui paradoxalement avec cette ultime provocation gazière, est sur le point de justifier l'existence de l'arsenal de missiles et de missiles de précision du Hezbollah? 

L'axe US/Israël a tort de trop compter sur la situation économique et financière complexe au Liban. Cette ingénierie américano-israélienne que gèrent deux salles d'opération que sont le siège de l'ambassade US à Beyrouth et celui du ministère israélien de la Guerre à Tel-Aviv ne saurait pas changer le rapport de force qui est nettement en faveur de la Résistance. Il suffit pour s'en convaincre de voir qu'à peine décrétée, la Loi César a perdu de son superbe, ayant été reniée non seulement pas les Amis de la Syrie, mais aussi par les amis de Washington.

Alors la riposte du Hezbollah à Israël? Même sans avoir besoin d'utiliser sa force militaire directe, et provoquer la guerre contre le Liban, Israël pourrait être bien puni sur deux scènes différentes: la scène syrienne avec tout ce que cela contient comme potentiel de riposte anti-Israël : outre le Golan occupé qui pourrait à tout moment s'embraser, Tel-Aviv devrait avoir bien peur de l'arsenal de l'armée syrienne, de ses missiles tactiques et de haute précision qui pour avoir été trop timides depuis 2011, pourrait à tout moment décider de parler et de se faire par d'eux. Mais il y a plus : cette scène yéménite que Riyad, Tel-Aviv et Washington avec leurs 27 alliés ne maîtrisent plus du tout et que domine largement Ansarallah, pourrait aussi s'activer.

Certes, les Emirats viennent d'offrir à Israël l'île stratégique de Socotra, serti entre Bab el-Mandeb, mer d'Oman et mer Rouge mais de là, à dire que les sous-marins Dauphin d’Israël -achetés officiellement avec des fonds allemands- même dotés de Dôme de fer, de Fronde de David et d'autres gadgets sionistes sauraient faire face aux missiles à longue portée d'Ansarallah qui ont si superbement secoué Riyad il y a une semaine, et ce, malgré ses Patriot, c'est un pas qu'aucun expert n'osera franchir.

Ansarallah est parfaitement capable de couper la veine droite de la navigation israélienne, c'est-à-dire de bloquer à coup de ses missiles le port d'Eilat sur le golfe d'Aqaba, situé au nord-est de la mer Rouge.

Cette capacité saurait se combiner à celle du Hezbollah à même de couper la veine gauche, soit la ligne maritime qui va jusqu'au port de Haïfa au bord de la Méditerranée. Et puis n'oublions la Résistance palestinienne et ses capacités d'endiguement maritimes, promptes à être explorées. Tout ceci, c'est l'une des réponse possibles de l'axe de la Résistance à Israël et à la loi américaine César qui n'a été depuis le début qu'une couverture pour le pillage gazier sioniste en Méditerranée.... Qu'Israël réfléchisse à deux fois avant de commettre une irréparable bêtise.....

 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV