Selon les sources iraniennes, les cinq navires-citernes battant le pavillon iranien, Fortune, Faxon, Forest, Clavel et Petuna, dont la mission consiste à secouer le fondement même de l'une des dernières armes de destruction massive dont usent et abusent les États Unis à savoir l'arme des sanction, sont tous entrés en Atlantique et à l'heure qu'il est, ils se dirigent droit vers les côtes vénézuéliennes pour livrer au Venezuela, des centaines de litres d'essence alors que la République bolivarienne en manque cruellement. Les Tankers appareillent avec radars et signaux allumé, dans un geste de défi ouvert à l'adresse de l'Amérique qui ayant cru jusqu'ici n'avoir qu'à faire face à l'Iran dans le golfe Persique, se voit pris de court au domicile : l'enjeu est de taille pour les États -Unis qui ont activé quatre navire de guerre pour barrer la route aux tankers iraniens.
Colère et crainte sont visiblement les sentiments partagés au sein de l'administration US et des miliuax militaires américains à en juger par le tout récent article The National Interest daté du 20 mai où l'auteur tout en se raillant des victimes du tragique incident de Konarak, ne peut s’empêcher de reconnaître le parcours de géant de la marine iranienne qui "quasi-ruinée pendant la guerre Irak-Iran", a commencé sa fulgurante montée en puissance dès le février 2011, quand "elle a envoyé pour la première fois depuis la victoire de la Révolution de 79 un navire en Méditerranée via le canal de Suez. Puis, en 2013, la marine iranienne a entrepris son premier déploiement depuis le début du XXIe siècle dans l'océan Pacifique, accostant au port de Zhangjiagang, juste au nord de Shanghai". Et cette marine iranienne vient de mettre le cap sur Atlantique!"
En effet, le bond en avant iranien est énorme et c'est ce qui explique sans doute le maladroite communiqué de l'US Army du mercredi 19 mai où elle croit bon de lancer un ultimatum à l'Iran : "Quelconque s'approcherait à plus de 100 kilomètres des navires US dans le golfe Persique, se trouverait confronté à une "riposte", que le texte qualifie, comble de mauvaise foi, de mesure de légitime défense".
En Iran, ce bombage de torse que d'aucuns qualifient de fuite en avant n'a nullement impressionné, le CGRI ayant annoncé poursuivre ses "opérations" dans les eaux du golfe Persique, avec ou sans navire US sur son trajet. Cela veut dire très clairement que les exercices navales provocateurs auxquels se livre la Ve flotte US pourrait donner lieu à un méga clash. Mais il y a plus.
Le ministre iranien de la Défense a été très clair mercredi, quand il a affirmé que "l'Iran réagirait en un quart tour, si ses navires-citernes en route pour le Venezuela "se trouveraient ciblés d'une manière ou d'une autre par les Américains" : « Le harcèlement des pétroliers est contraire au droit international et à la sécurité des eaux internationales. Les organisations internationales et les pays qui se voient responsables à l’égard des réglementations des voies navigables doivent réagir à ce problème. Evidemment, toute ingérence américaine dans le transfert de l'essence iranienne au Venezuela sera confrontée à une réponse décisive de la part de la RII. Notre politique est très claire et nous annonçons clairement que nous ne tolérerons aucune ingérence [des Américains]. Que les autorités américaines et d’autres sachent que nous n'hésiterons pas un seul instant à répondre [à tout acte provocateur]."
Surprise, l'avertissement du général Hatami n'a pas tardé de se traduire en pré-acte : ce jeudi matin, le ministre vénézuélien de la Défense a fait part de l’escorte des pétroliers iraniens dès leur entrée dans les eaux de la zone économique exclusive du pays : "Les cinq navires iraniens, lorsqu'ils entreront dans notre zone économique exclusive, seront escortés par des navires mais aussi des avions des Forces armées nationales bolivariennes qui les accueillirent », a indiqué le général Padrino . S'exprimant lors d'une interview télévisée, le général a tenu aussi à remercier la "nation iranienne" pour "sa solidarité et sa coopération avec le Venezuela". Il a aussi souligné que le gouvernement vénézuélien était en contact avec le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami. Les dès sont donc jeté : une coalition armée composé de l'Iran et du Venezuela est créée aux Caraïbes et elle attend au tournant l'US Navy. Alors les "100 mètres" fixés" par l'US Navy comme "son périmètre de sécurité" dans le golfe Persique, pourrait tout bonnement donner de mauvais grains à moudre à la Maison Blanche. Surtout que la Russie, non plus ne semble pas trop apprécier que les États-Unis jouent aux pirates de Caraïbes après avoir sanctionné Rosneft russe.
Mercredi soir, l'ambassadeur adjoint de Russie à l'ONU a mis en garde l'US Navy contre tout aventurisme près des côtes vénézuéliennes : " Nous espérons que Washington puisse bien comprendre les risques qu'il prend en déployant ses navires de guerre sur le trajet des cinq tankers iraniens, impliqués dans un commerce parfaitement légal avec le Venezuela".
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Le moindre agissement US pourrait emballer le mécanisme et déclencher une escalade impossible d'enrayer : " des centaines de cargos et de navires US transitent quotidiennement par le détroit d'Hormuz. Il est trop facile pour le CGRI de trouver son "Steno Impero" parmi tant de navires. Du golfe Persique aux Caraïbes, les Américains semblent avoir créé par leurs innombrables faux pas, un front hostile uni. Pourront-ils s'en échapper? De curieux incidents pour l'US Air Force se multiplient en Floride, là où les USA ont placé leur quartier général contre le Venezuela : un F-22 Reaper , un F-35 et un MQ-9 ont fait crash ces dix derniers jours. Au train où vont les événement les USA risquent d'être forcés de faire leurs adieux à la fois au golfe Persique et à leur doctrine de Monroe", note un observateur.