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Les vedettes rapides téléguidées contre l'US Navy?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo à titre d'illustration du site South Front montre l'image satellite des suites des attaques sur un navire appartenant à la coalition saoudo-émiratie en 2017.

L’armée saoudienne vit un nouveau cauchemar en mer Rouge : des bateaux téléguidés d’Ansarallah sont capables de viser les navires saoudiens en mer Rouge. Ayant déjà créé de grandes surprises au cours de la guerre imposée par la coalition saoudienne, les forces yéménites ont de quoi faire imaginer : les bateaux piégés d’Ansarallah pourront-ils se transformer du jour au lendemain en plateformes amovibles de lancement de missile ? Rien n’est à exclure…

« La guerre au Yémen entrera bientôt dans sa 6ème année, tandis que les affrontements se sont intensifiés entre les forces affiliées à la coalition saoudienne, d’une part, et Ansarallah et ses alliés, de l’autre. Avec l’effondrement de l’accord de Stockholm et alors que la mission de Martin Griffiths, envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, semble ne pas avoir abouti à des résultats tangibles, on pourrait s’attendre à ce que le conflit prenne encore plus d’ampleur dans les jours à venir. »

Après cette petite introduction, le journal Rai al-Youm écrit que trois importantes évolutions se sont produites en rapport avec la guerre au Yémen, et qui laissent conclure que la coalition devra s’attendre à de bien mauvaises surprises.

Ces trois évolutions sont les suivantes, d’après le journal arabophone londonien :

« - Le porte-parole militaire de l’armée et des Comités populaires (Ansarallah) du Yémen, Yahya Saree, a fait part du dévoilement de quatre nouveaux systèmes de défense anti-aérienne, ajoutant que l’an 2020 sera l’année de la suprématie aérienne des forces yéménites.

- Le porte-parole officiel de la coalition, Turki al-Maliki, a annoncé qu’une attaque avait été neutralisée au sud de la mer Rouge. Cette attaque devait être effectuée en utilisant un bateau piégé téléguidé ayant levé l’ancre depuis le port de Hudaydah sur la côte ouest du Yémen, et qui, selon le porte-parole militaire de Riyad, était destiné à frapper les navires de la coalition.

- Des installations pétrolières d’Aramco à Yanbu dans l’ouest de l’Arabie saoudite et au large de la mer Rouge ont été prises pour cible des attaques aux missiles et drones. »

Pour rappel, Rai al-Youm revient sur la destruction, le 14 février, d’un chasseur Tornado de la coalition dans le ciel d’al-Jawf avec des missiles à haute précision yéménites. « Mais l’autre importante surprise militaire qui a préoccupé la coalition saoudienne est en rapport, sans doute, avec l’annonce par Ansarallah de l’utilisation des bateaux téléguidés pour frapper des cibles en mer Rouge. »

« Cela signifie qu’Ansarallah est désormais capable de menacer et faire couler les navires de la coalition ; les forces yéménites seront aussi capables de fermer, si nécessaire, le détroit de Bab el-Mandeb, sans avoir des pertes en vies humaines à subir », ajoute l’article.

Ayant lancé en mars 2015 l’Opération Tempête décisive contre le Yémen, les Saoudiens se faisaient l’illusion de pouvoir remporter la guerre en quelques semaines et faire parvenir de nouveau au pouvoir le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi.

À leur grande surprise, la résistance de l’armée yéménite et de son allié Ansarallah, ainsi que le développement des capacités militaires des forces yéménites au cours de ces cinq dernières années ont permis de changer les rapports de force sur le terrain. Les forces yéménites ont visé des cibles stratégiques au plus profond du territoire saoudien. Le meilleur exemple en serait les attaques aux missiles et drones contre les installations pétrolières de Buqaiq et de Khurais en Arabie saoudite où la production de brut a été suspendue à cause de ces attaques pendant quelques semaines.

Ansarallah dispose de systèmes de DCA capables de détecter des avions de chasse américains dont le fameux F-16 et cela signifie que la suprématie aérienne de Riyad est désormais une légende ; le ciel du Yémen est barricadé face aux attaques de l’aviation saoudienne.

Ces dernières années, l’Arabie saoudite a dépensé plus de 200 milliards de dollars pour acheter des avions de combat et des équipements militaires sophistiqués aux Américains, Français et Britanniques, mais l’expérience de ces cinq années de guerre montre que les Yéménites sont capables de développer des missiles pouvant atteindre Riyad, Djeddah, Taëf, Khamis Mushait, de même que les aéroports de Jizan, Najrn et Abha, mettant fin à la légende d’invincibilité des batteries de missiles, très coûteuses américaines Patriot, ajoute le journal.

Quoi qu’il en soit, les Émirats arabes unis, qui ont subi des dégâts matériels et des pertes en vie humaine à cause de leur participation à la coalition de guerre saoudienne, ont fêté la semaine dernière le retour de toutes leurs troupes du Yémen. Cette décision aurait probablement été prise sans coordination avec l’Arabie saoudite, selon le journal Rai al-Youm qui estime également probable que les forces saoudiennes en fassent de même d’ici quelques mois.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV