Le ministère syrien des Affaires étrangères condamne l’insistance du président turc Recep Tayyip Erdogan à mentir et induire en erreur l’opinion publique au sujet de ses actions en Syrie et l’entrée des forces turques au nord d’Alep dans le cadre de l’accord d’Adana passé en 1998 entre Ankara et Damas.
Une source officielle du ministère des Affaires étrangères a déclaré mercredi selon SANA que l’accord d’Adana prévoit un droit de poursuite accordé aux forces turques pour pénétrer à 5 kilomètres à l’intérieur du territoire syrien afin de faire la chasse aux « terroristes ». Cette lutte antiterroriste s’inscrit donc dans le cadre d’un accord bilatéral et Erdogan ne peut agir unilatéralement.
Pourtant, la Turquie soutient des alliés terroristes en Syrie et ce soutien existe sous diverses formes, a-t-elle ajouté.
« Les déclarations du président turc témoignent du mensonge qui régit sa politique et de son non-respect de tous les accords, à savoir ceux d’Astana, de Sotchi et d’Adana. Ce comportement ne laisse aucun prestige au système politique turc. Mais cette politique agressive finira par échouer », a affirmé la source.
Erdogan avait prétendu que les troupes turques sont présentes en Syrie selon l’accord d’Adana et y resteraient. « Les évolutions en Syrie sont aussi importantes que celles de la Turquie. Nous ne resterons pas les spectateurs de ce qui se passe à Idlib et dans d’autres régions syriennes », a dit le président turc.