Lors d’un discours prononcé à la Fondation des relations internationales d’Ouzbékistan, Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, a tenu les États-Unis pour responsable de la tension dans la région en se retirant unilatéralement de l’accord sur le nucléaire iranien et du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI).
Moscou et Damas qui condamnent l’augmentation du nombre des forces américaines en Asie de l’Ouest, ont mis l’accent dans un communiqué commun des centres de coordination militaire russe et syrien.
« Contrairement à ce qu’il avait auparavant promis au sujet du retrait de ses troupes, Washington cherche actuellement à exacerber la tension dans la région en augmentant le nombre de ses militaires alors qu’il pourrait désamorcer les tensions en les retirant », lit-on dans le communiqué.
« Cette escalade due à l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force Qods du CGRI, par un tir de drone américain, entrave le retour des déplacés syriens », lit-on dans ce communiqué.
« Le terrorisme en Syrie est combattu. Ce pays doit devenir un exemple à suivre pour ceux qui rejette l'ingérence étrangère. Les États-Unis ont détruit l’Irak et la Libye. La Russie a contribué à la lutte antiterroriste à la demande de Damas. Nous avons aidé les Syriens à libérer leur pays », a souligné Lavrov.
« Le comportement irrationnel des États-Unis et de leurs alliés ont conduit à la catastrophe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », a-t-il déploré.
Le ministre russe a également mis l’accent sur la nécessité de lutter contre le terrorisme et les menaces qui pèsent sur la cybersécurité.
« L’Occident agit de manière unilatérale tandis que pour affronter les défis auxquels nous sommes confrontés, la nécessité d’une coopération se fait sentir », a-t-il averti.
« Washington et ses alliés tentent de renverser le gouvernement syrien alors que la Russie aide Damas dans sa lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre russe et son cabinet ont démissionné le mercredi 15 janvier dans le cadre des réformes prévues par le président russe Vladimir Poutine et on s'attend à ce que Mikhaïl Michoustine occupe le poste de Premier ministre.
En ce qui concerne la proposition de Poutine qui a proposé de placer la Constitution russe au-dessus du droit international dans la hiérarchie des normes, Lavrov s’est exprimé en ces termes: « Ce n'est pas une situation rare en son genre, mais Moscou veut remplir toutes ses obligations. »
« Je poursuivrais avec sincérité mes fonctions jusqu’à la formation du nouveau gouvernement », a-t-il poursuivi.