Selon le site web russe, Rus On Line, le premier vice-président du Comité de défense de la Douma russe a confirmé les négociations sur la vente de S-400 russes à l'Irak.
Dans une interview accordée lundi 13 janvier à l’agence de presse russe, RIA FAN (nouveau fenêtre), le premier vice-président du Comité de défense de la Douma, Alexander Sherin a affirmé que des négociations entre Moscou et Bagdad sur la vente de S-400 russes à l'Irak avaient été accélérées.
«Apparemment, ils viennent de se rendre compte qu'ils sont un pays occupé, qui n'a droit à aucune action indépendante », a-t-il déclaré.
En allusion à l’assassinat ciblé du 3 janvier à Bagdad par les États-Unis du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de Révolution islamique, le général de corps d'armée Qassem Soleimani et le numéro deux des Hachd al-Chaabi d'Irak, Abou Mahdi al-Mouhandes, il a indiqué :
«L'attaque contre des responsables militaires de haut rang sur le territoire irakien sans que Bagdad en soit informée a porté un coup dur à l’autorité internationale de ce pays sur l’échiquier mondial».
Il convient de préciser que Bagdad n’avait pas exclu non plus l'achat de systèmes de défense aérienne S-300 russes, dont les dernières versions modernisées sont également très efficaces dans la lutte contre les avions, les hélicoptères et les véhicules aériens sans pilote. L'ambassadeur de l’Irak en poste à Téhéran Saad Jawad Qandil a déclaré ce lundi que son pays prévoyait d’acheter à la Russie les systèmes de défense aérienne S-300.
« Il est possible que l'Irak en achète », a-t-il déclaré.
L’Irak cherche à diversifier ses importations d'armes, et sur ce fond, Bagdad a conclu des accords avec Moscou. L'Irak a élargi sa coopération en matière de défense avec la Russie ces dernières années et il a augmenté des achats d'avions et de chars russes.
Cela intervient alors que le département d'État américain a menacé d'inclure sur la liste des sanctions économiques tout pays envisageant d’acheter des systèmes de défense antimissile à la Russie.