Baptisé « Implacable vengeance», un projet de loi que certains analystes qualifient de "Patriot Acte iranien" vient d'être voté ce mardi à l'unanimité des voix et en toute urgence. Le Parlement iranien a ratifié ce mardi 7 janvier un projet de loi classé "très urgent" et baptisé « Implacable vengeance» pour ouvrir pleinement la voie à une fulgurante riposte après l'assassinat du haut commandant iranien le 3 janvier à Bagdad, assassinat revendiqué de manière parfaitement éhontée par Washington.
La désormais loi « Implacable vengeance » constitue une modification du projet de loi précédemment ratifié le 23 avril 2019 lequel désignait le Commandement central américain (CentCom) comme étant une "entité terroriste", et ce, en représailles au blacklistage du CGRI par l'administration de Donald Trump.
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«Aujourd'hui, à la suite du criminel assassinat du général de corps d'armée, Soleimani, acte de surcroît revendiqué par le président américain, nous modifions la loi précédente et annonçons que tous les membres du Pentagone, les commandants, les agents et les responsables impliqués dans la mort en martyr du général Soleimani sont considérés comme des forces terroristes et passibles d'attaques », a déclaré le président du Parlement iranien, Ali Larijani, lors d'une séance publique.
La loi modifiée octroi aussi une somme de 200 millions d’euros à la Force Qods du CGRI, à verser dans les deux prochains mois, et ce, après l'autorisation de la plus haute instance décisionnelle du pays, Leader de la Révolution islamique.
Dans un acte de terreur flagrant, les forces terroristes américaines ont assassiné vendredi 3 janvier le général Soleimani et Abu Mahdi al-Mohandes, deux des principaux commandants de la lutte contre Daech avec 10 autres hauts commandants de la Résistance. Téhéran a promis de se venger "en temps voulu" et au "bon endroit".