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Argentine : La Résistance libanaise bientôt de retour?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les partisans d’Evo Morales crient des slogans lors d'une manifestation à Cochabamba, le 18 novembre 2019. ©AFP

En Bolivie, le gouvernement pro-américain qui fait face à une révolte indigène croissante sur quoi les médias mainstream maintiennent un black-out total, en appelle désormais à Israël. Au fait, ce coup d'État planifié par l'axe USA/Israël/OTAN est plus qu'une simple histoire de lithium comme nous le laisse croire une certaine lecture. La guerre civile en Bolivie est une option recherchée par les Américains qui ont peur d'un ancrage de la Résistance dans le pays.

D'où l'appel du gouvernement intérimaire bolivien à Israël dans le cadre de la lutte contre le «terrorisme». Vendredi, Reuters cite le ministre de l’Intérieur pour prétendre que le président vénézuélien Nicolas Maduro et d'autres dirigeants de gauche "auraient tenté de déstabiliser les gouvernements régionaux". En d'autres termes, l'axe US/Israël craint une guérilla bolivienne qui se ferait appuyer par les parties les plus anti-impérialistes du monde, à savoir la Résistance. 

Sans fournir de détails, Arturo Murillo a allégué que la police bolivienne avait ouvert une enquête sur des "extrémistes de gauche" affilés à Nicolas Maduro et à "des trafiquants de drogue" qui, selon le gouvernement, auraient provoqué des troubles meurtriers dans le pays après la démission de l'ancien président Evo Morales, le mois dernier.

Morales devait terminer son troisième mandat en janvier, mais avait dû faire face à des semaines de protestations à la suite d'une élection qu'il avait remportée. Il a imputé sa chute à un coup d'État après que les forces de sécurité lui aient retiré leur soutien.

Le gouvernement intérimaire de la présidente Jeanine Anez, ancienne opposante à Morales a renforcé des liens avec les États-Unis et Israël et a renvoyé des centaines de médecins cubains et de diplomates vénézuéliens dans leurs pays et à présent elle dit être menacé par des " terroristes" et qu'elle a besoin de l'aide d'Israël. 

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« Nous les avons invités à nous aider. Ils ont l'habitude de traiter avec les terroristes. Ils savent comment les gérer », a proféré Murillo à propos des Israéliens. Et de poursuivre : «Le rétablissement de la paix est la seule chose que nous souhaitons » !

L'approche est diamétralement opposée à celle de la Bolivie de Morales qui qualifiait à raison d’«État terroriste». La Bolivie avait rompu ses relations diplomatiques avec Israël en 2009 après une précédente opération meurtrière à Gaza, tout comme le Venezuela ou Cuba. « Nous déclarons (Israël) État terroriste », avait alors déclaré Nicolas Maduro, le président de l’époque. Il a souligné que l'offensive sur Gaza "démontre qu'Israël n'est pas un garant des principes de respect de la vie et des droits élémentaires qui régissent la coexistence pacifique et harmonieuse de notre communauté internationale". Murillo a accusé Maduro, un proche allié de Morales, d'avoir financé des troubles dans toute la région, sans fournir de preuves. Le gouvernement de Maduro a qualifié d’infondées les accusations du gouvernement intérimaire bolivien. Murillo a déclaré qu'il prévoyait de se rendre aux États-Unis pour établir des «connexions» pour l'échange d'informations.

Et c'est sur fond de cette information qu'une mauvaise nouvelle pour l'axe US/Israël tombe:  l'Argentine prévoirait de "ramollir" sa position à l’égard du mouvement de la Résistance islamique du Liban, Hezbollah et de le "déblacklister". Le changement comprend la distinction entre ses ailes militaires et politiques, selon le communiqué reçu par l'ambassade d'Israël en Argentine, rapporte, effaré, le quotidien israélien, Yediot Aharonot.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV