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La bataille d’Idlib sera une opération compliquée

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président syrien Bachar al-Assad (D) serre la main au général Soheil al-Hassan, commandant de la 25e unité d'élite de l'armée syrienne à al-Hobeit dans la province d'Idlib en octobre 2019. ©Al-Masdar News

Le responsable du Centre pour les études stratégiques au Moyen-Orient, Hisham Jaber, estime que l’opération militaire pour reprendre Idlib aux terroristes ne pourrait être menée maintenant qu’en coordination avec la Turquie et la Russie.

« La difficulté d’une telle opération exige qu’elle se déroule en coordination avec la Turquie et la Russie », affirme l’analyste libanais.

Hicham Jaber a fait ces remarques en réaction aux déclarations du président syrien Bachar al-Assad qui a annoncé que l’opération de libération d’Idlib ne prendra pas beaucoup de temps.

Assad a pourtant affirmé que le gouvernement allait d’abord donner à la population civile une chance de quitter la région, « ce qui est exactement le cas actuellement », rappelle Jaber. 

Dans une déclaration à la Radio Sputnik, Jaber a déclaré que le compte à rebours de l’action militaire à grande échelle sur Idlib n’avait pas encore commencé.

Il a affirmé que les préparatifs de l’armée syrienne étaient terminés ; « pourtant, l’opération militaire visant à reprendre Idlib sera un processus compliqué, car il y a plus de 25 000 terroristes ayant une grande expérience en matière de combat que la Turquie ne veut pas accepter », a expliqué l’analyste libanais.

Une fois terminé le déminage de Khan Cheikhoun, l’armée syrienne passera à l’acte pour libérer Idlib. La Turquie sera-t-elle prête à accepter quelque 25 000 terroristes ?

« Par ailleurs, le terrain accidenté d’Idlib constituera un défi majeur pour l’armée syrienne, car plus on se dirige vers le nord, plus la géographie est montagneuse », ajoute Hicham Jaber.

« Les préparatifs militaires effectués par les forces de l’armée syrienne à Khan Cheikhoun sont terminés et les troupes ont le moral rehaussé ; les conditions sont donc réunies pour qu’elles reprennent le processus de déminage de Khan Cheikhoun à l’entrée ouest de la ville d’Alep. Ce processus a été retardé pour donner du temps à la Russie afin de faire respecter la trêve, mais aussi, pour donner une chance à la Turquie afin de faire pression sur le Front al-Nosra et ses alliés, pour les contraindre à mettre en œuvre le prétendu accord sur la zone tampon. »

Selon lui, le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham (ex-Front al-Nosra) se heure à l’heure actuelle aux protestations populaires contre sa présence dans la province d’Idlib. « Les conflits internes entre HTC et d’autres groupes terroristes mèneront finalement à une victoire de l’armée syrienne à Idlib », affirme-t-il.

L’armée syrienne devrait lancer cette opération tant attendue au cours des prochaines semaines, dans la mesure où elle envisage de nettoyer d’ici fin 2020 tout le nord-ouest de la Syrie de la présence des terroristes. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV