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Zoom Afrique du 8 novembre 2019

Soldats tchadiens. (Photo d'archives)

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique:

- La Côte d’Ivoire va lancer une plateforme électronique de recouvrement des recettes des collectivités locales

- Ghana Commodity Exchange lance les sorgo et sésame et du financement sur récépissé d'entrepôts

- Burkina: le Président du Faso ordonne le recrutement de volontaires

Les analyses de la rédaction :

Côte d'Ivoire : quinze ans après l'attaque contre le camp de Bouaké

Le bombardement du camp de Bouaké, la plus grosse opération False Flag française de toute l'histoire ? Possible, vu ce qui s'en est suivi.

Face au refus des rebelles de désarmer conformément aux accords de Linas Marcoussis en 2003, le chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, lançait l’opération « Dignité » afin de recouvrer tout le territoire dont il avait perdu 60% à l’éclatement de la crise en 2002.

Mais cette opération est vouée à l’échec suite au bombardement de l’armée ivoirienne d’un camp français de Bouaké. Une attaque qui provoque la mort de neuf militaires français et d’un civil américain. Trente-huit autres soldats seront blessés. En représailles, l’armée française détruit l’aviation ivoirienne stationnée à Yamoussoukro. Une situation qui provoque un soulèvement populaire à Abidjan. Les partisans de Laurent Gbagbo descendent dans les rues pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’ingérence française.

Du plateau jusqu’à la base militaire du 43e bataillon d'infanterie de marine ( 43e BIMa) à Port Bouët, les Ivoiriens sont dans les rues scandant des propos hostiles à la France et son président Jacques Chirac.

Devant l’hôtel Ivoire à Cocody où sont réunis des milliers de manifestants le 9 novembre 2004, l’armée française finit par craquer et tire sur ces derniers. Le bilan fait état de plus de 60 morts dont un manifestant décapité et des centaines de blessés.

Quinze ans après ces événements douloureux même si la tension a baissé entre Paris et Abidjan, l’on a toujours du mal à comprendre ce qui s’est réellement passé ce 6 novembre 2004 à Bouaké.

Le 16 novembre 2004, soit dix jours après le bombardement, la police togolaise arrête huit ressortissants biélorusses qu’elles soupçonnent être les auteurs de l’attaque. Des hommes qu’elle met à disposition de la France, mais étrangement, Paris décide ne pas les arrêter.

Trois personnes identifiées comme les commanditaires du bombardement de la capitale du centre, un pilote biélorusse et des deux copilotes ivoiriens sont poursuivies par la justice française.

Nous apprenons que leur procès est prévu pour le printemps prochain. Mais l’on doute à connaitre la vérité, car ces hommes n’ont jamais été appréhendés donc seront absents lors de l’audience.

L’éclatement de la vérité sur le bombardement du camp français de Bouaké, ce qui pourrait faire mieux comprendre la destruction de l’aviation ivoirienne à Yamoussoukro, et son corollaire de morts à Abidjan tarde à émerger, quinze ans après les événements...

Le Tchad se prépare-t-il à la guerre ?

Le Tchad se prépare à la guerre ? Visiblement oui... Le gouvernement a examiné ce jeudi en conseil des ministres, un projet de loi portant institution d’un corps des volontaires nationaux au Tchad.

Le texte, soumis par le ministère de la Promotion des jeunes, des Sports et de l’Emploi, vise à appliquer les recommandations des institutions internationales, continentales et régionales.

« Le Tchad, à l’instar d’autres pays du monde, se propose d’opérationnaliser le cadre d’action de politique pour l’institutionnalisation du volontariat des jeunes », indique le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Oumar Yaya Hissein.

« Déjà existant sous la forme expérimentale et ayant participé à beaucoup d’activités, le corps des volontaires mérite d’être redimensionné, réadapté au contexte et formalisé pour lui permettre de jouer pleinement la mission qui lui est dévolu », explique le porte-parole du gouvernement.

Le corps des volontaires sera déployé dans tous les secteurs de développement et « bénéficiera de toute l’attention » du gouvernement pour une « implication active et un brassage de ses membres ».

Burkina Faso en deuil, le peuple en colère

L'attaque d'un convoi d'autocars de la compagnie minière canadienne Semafo, dans l'est du Burkina Faso, a fait au moins 37 morts et 60 blessés, a-t-on appris, mercredi 6 novembre, auprès des autorités locales.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences terroristes il y a près de cinq ans. Un deuil national de trois jours a été décrété jeudi au Burkina Faso après l'embuscade. Le colonel Boukary Kaboré, président du Parti pour l'unité national et le développement (PUND), revient sur cette situation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV