Au sommaire :
1- Pourquoi les USA insistent-ils pour l’adhésion à l’UE de la Macédoine du Nord et de l’Albanie ?
Le représentant spécial des États-Unis pour les Balkans occidentaux a qualifié d’« erreur historique » le refus de l’UE de fixer une date pour le lancement des discussions d’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie. Un refus qui revient dans les faits à geler cette perspective.
Selon le site d’actualité russe Spoutnik, Matthew Palmer, représentant spécial de Washington pour les Balkans occidentaux, a déploré le blocage par l’UE de l’ouverture des négociations d’adhésion de la Macédoine du Nord et de l’Albanie lors de sa rencontre à Belgrade avec le président serbe Aleksandar Vucic.
À l’origine de ce blocage, la France, mais également les Pays-Bas et le Danemark. Pour l’émissaire américain, c’est une « erreur historique et un mauvais message pour toute la région ».
« L’Amérique souhaite une perspective européenne pour les Balkans occidentaux et nous ferons notre possible afin de convaincre l’UE de changer sa position », a-t-il promis.
Tout indique que les États-Unis traitent l’Union européenne comme leur protectorat, utilisant les Balkans pour faire pression sur l’Europe, relève dans un entretien accordé à Sputnik la politologue serbe Јelena Vukoicic.
Source : Sputnik
2- Allemagne/France : le coup fourré anti-USA ?
Selon un article publié la semaine passée par AviationWeek, plusieurs éléments laisseraient à penser que le drone RQ-180, développé dans le plus grand secret par Northrop-Grumman, aurait déjà effectué ses débuts opérationnels alors que le grand public ignore à quoi il peut bien ressembler. L’existence de ce programme avait été révélée par le magazine américain en 2013.
Ce n’est que ce 5 novembre, soit à l’occasion de l’édition 2019 de son « Trade Media Briefing », qu’Airbus a ainsi dévoilé l’existence du LOUT, pour « Low Observable UAV Testbed ».
« Personne ne sait ce que nous avons fait ici. C’est un projet classifié qui a débuté en 2007. Le contrat de développement a été attribué en 2010 et le LOUT a été développé à Manching et à Brême dans une approche de type ‘Skunk Works' », a expliqué Mario Hertzog, un cadre d’Airbus.
Le LOUT est un appareil en forme de losange affichant des dimensions de 12 x 12 m. D’une masse de 4 tonnes, il a été développé selon une approche « holistique » [ou globale] de la furtivité, c’est-à-dire qu’il présente des signatures radar, infrarouge et acoustiques significativement réduits tout en étant en mesure d’utiliser des contre-mesures électroniques et de contrôler des émissions électromagnétiques de ses capteurs embarqués. L’appareil – ou plutôt devrait-on parler de « banc d’essai » – est doté d’une soute interne pour l’armement.
Il n’est tout à fait impossible que ce LOUT puisse servir de base au développement d’un drone de combat furtif, qui mis au point sous l’égide de Dassault Aviation a passé avec ses succès ses tests en vol.
Source : Opex 360
3- La formation d’une alliance sino-russe antiaméricaine
Depuis janvier 2017, Donald Trump a remplacé la politique de pivot asiatique d’Obama pour endiguer doucement la Chine par une attitude d’affrontement commercial et économique direct avec elle. Face à cette détérioration des relations sino-américaines, Beijing répliqua en renforçant dans différents domaines son alliance avec la Russie.
Mais comme le président Trump ne cesse d’isoler davantage les États-Unis en insultant les alliés traditionnels américains par des propos caustiques, sa politique produit un effet inverse. Son attitude incite davantage de pays dans le monde à se détourner des États-Unis et à établir de nouveaux liens d’amitié avec la Chine ou la Russie.
Par exemple, l’Arabie saoudite, un allié traditionnel américain, a choisi de se tourner vers la Chine pour développer son programme de missiles balistiques. De même, la Turquie, un membre de l’OTAN, est devenue un grand acheteur d’armes russes. Ainsi, Beijing et Moscou travaillent à l’unisson à un réalignement des relations internationales visant à contrer la puissance américaine.
L’attitude du président américain a amené le président Xi à accuser Trump d’être un provocateur qui a déclenché une guerre commerciale avec la Chine. Et Poutine perçoit les sanctions imposées à la Russie depuis 2014 comme une guerre économique déclenchée par les États-Unis. Cette perception similaire amène ces deux dirigeants à vouloir renforcer leur partenariat économique et stratégique.
Source : Le Soleil
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