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Ben Salmane mis échec et mat

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien, le 21 février 2018 à Riyad. ©AFP

L’Iran a exhorté l’Arabie saoudite à mettre fin aux frappes aériennes sur le Yémen. Par l’intermédiaire d’un pays médiateur, Riyad a contacté le président iranien Hassan Rohani.

« L’Arabie saoudite a envoyé des messages au président iranien par l’intermédiaire d’un pays tiers », a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 30 septembre.

« Un chef d'État a adressé le message de l'Arabie saoudite à M. Rohani, mais nous attendons des signes clairs de la part des Saoudiens, le premier étant la cessation des attaques contre le Yémen », a-t-il indiqué sans toutefois nommer le pays.

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« Si l'Arabie saoudite s'engage réellement à un changement de comportement, l'Iran s'en félicite », a-t-il ajouté.

Lors d’une interview accordée dans la soirée du dimanche 29 septembre à la chaîne américaine CBS, le prince héritier d'Arabie saoudite a averti que les prix du pétrole pourraient monter à des « montants incroyablement élevés », et déclaré qu'il préférait une solution politique à une solution militaire.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane dit qu'il est d'accord avec Pompeo sur le fait que les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes étaient un « acte de guerre » de l'Iran.

Le dirigeant saoudien de facto a déclaré que tout en étant d’accord avec les États-Unis sur les frappes de drones du 14 septembre, revendiquées par les combattants d’Ansarallah, Riyad ne se précipiterait pas dans une guerre avec l’Iran, ce qui entraînerait probablement un effondrement de l’économie mondiale.

Ben Salmane est allé jusqu’à appeler le président américain, Donald Trump à rencontrer son homologue iranien Hassan Rohani pour élaborer un nouvel accord sur le programme nucléaire et les activités régionales de Téhéran.

L’Iran a pour sa part rejeté toutes les accusations selon lesquelles il serait impliqué dans les attaques qui ont réduit de moitié la production journalière du géant pétrolier saoudien, renversant les prix du brut.

Bien qu’il ait pointé le doigt sur l’Iran presque immédiatement après les attentats, Washington n’a toujours pas fourni de preuves sur le rôle de Téhéran et n'a toujours pas non plus identifié le lieu de lancement de l’attaque.

La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont un peu tardivement suivi les États-Unis, affirmant qu'il était « clair » pour eux que l'Iran était responsable.

Lors du programme « 60 minutes » de la chaîne CBS, le prince héritier a également été interrogé sur l’assassinat du journaliste dissident saoudien Mohammed Khashoggi, le 2 octobre 2018, dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul.

Le 25 septembre 2019, MBS aurait confié à la chaîne américaine « avoir supervisé » l’assassinat de Khashoggi, confirmant : « Oui cette élimination a eu lieu sous ma supervision ».

MBS passe à l’aveu, alors que Riyad se démenait dès le début pour passer l’éponge sur toute implication de l’héritier du trône saoudien dans l’assassinat.

À cet égard, il convient de rappeler qu’après l'événement qui a secoué le Royaume des wahhabites, Washington Post a révélé que Ben Salmane avait directement ordonné l’assassinat de Khashoggi qui a été planifié et exécuté par ses proches collaborateurs. Cependant, MBS prétend sans aucune retenue que l’administration américaine n’a fait aucune déclaration officielle qui l’accuserait d’avoir participé au meurtre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV