Terrassée par les Yéménites sur les champs de bataille, la coalition saoudienne se voit face à un nouveau défi : alliés et mercenaires la lâchent de toute part. Les officiers d’une brigade de la coalition américano-saoudienne ont reconnu le but néfaste de Riyad pour anéantir le Yémen.
Après l’annonce du Conseil politique suprême du Yémen au sujet de l’amnistie à accorder aux militaires ayant rejoint la coalition d’agression saoudienne, les officiers de la brigade « Liwa al-Farouq » ont quitté la « coalition » et sont retournés à Sanaa.
L’un de ces trois officiers de haut rang, le colonel Ahmed Mohammed Ghilan, le commandant des camps d’entraînement situés sur l’axe Kitaf-Baqee, a affirmé que tout le monde s’est rendu compte que l’Arabie saoudite avait des ambitions et des objectifs destructeurs pour le Yémen et qu’elle cherchait à pousser les Yéménites à s’entre-tuer alors que ses propres soldats restaient à l’arrière-plan.
Ces trois officiers ont remercié Sanaa pour avoir préparé et autorisé leur retour au pays et appelé les autres militaires qui se trouvent toujours dans les rangs de la coalition de changer de position.
Le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mahdi al-Mashat, a annoncé, il y a quelques jours, l’amnistie autorisant à tous ceux qui se sont trompés, un retour au pays.
La coalition dirigée par Riyad qui subit chaque jour des dommages considérables dans les zones de conflits se voit face à un nouveau défi : ses alliés l’abandonnent l’un après l’autre. Des sources informées ont annoncé, dimanche 22 septembre, que deux bataillons de militaires soudanais ont quitté la coalition et se sont retirés de la rive occidentale du Yémen (près d’al-Hudaydah) pour la base Assab en Érythrée, en Afrique de l’Est. Ils devraient être ensuite transférés vers le Soudan pour se rendre, finalement, en Libye, selon les mêmes sources.
Le retrait des mercenaires soudanais de Riyad, la diminution du nombre de militaires émiratis et le retrait des militaires yéménites ont de plus en plus affaibli cette soi-disant « coalition ». Or il vaut mieux que l’Arabie saoudite se mette à revoir sa politique. N’est-ce pas le temps d’accepter les conditions du mouvement Ansarallah et de sortir du bourbier qu’elle a suscité ?
Mahdi al-Mashat a proposé, vendredi 20 septembre, à l’Arabie saoudite de mettre fin à ses agressions rappelant que les forces armées yéménites avaient mis momentanément fin aux attaques de missiles et de drones contre les cibles saoudiennes.
« Si une trêve élargie s’installe au Yémen, le Gouvernement de salut national (basé à Sanaa) accueillera, à bras ouvert, tout dialogue sérieux et entrera lui-même et directement dans cette phase afin de parvenir à une solution politique plurilatérale », a fait remarquer le président du Conseil suprême révolutionnaire yéménite.