Au sommaire :
1. Le pourquoi de l’explosion dans le Nord russe ?
L’accident nucléaire qui s’est produit sur un polygone militaire de la ville russe de Severodvinsk n’est point lié aux tests nucléaires. Il s’agissait d’essais d’une arme que Moscou développe depuis la décision américaine de se retirer du Traité ABM, a indiqué le chef par intérim de la délégation russe à Vienne.
Les essais, qui ont été marqués par une explosion meurtrière dans le nord de la Russie, sont liés à la création d’armes suite au départ unilatéral de Washington du Traité sur la défense antimissile (ABM), a déclaré le lundi 26 août Alexeï Karpov, chef par intérim de la délégation russe auprès des organisations internationales à Vienne.
« Cet accident nucléaire tragique n’a rien à voir avec les essais nucléaires et il ne fait pas l’objet du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) […]. Les essais menés sur un polygone militaire près de Severodvinsk font partie de la conception d’armes que nous avons été obligées de créer pour réagir au départ unilatéral des États-Unis en 2002 du Traité ABM », a indiqué M. Karpov, dont la déclaration a été publiée sur le site du ministère russe des Affaires étrangères. Il a précisé que l’accident ne présentait pas de danger pour les habitants et qu’il n’y avait « aucune catastrophe écologique dans la région malgré les déclarations de certains médias ».
Pendant la cérémonie funèbre, le directeur du groupe nucléaire public russe Rosatom, Alexeï Likhachev, a déclaré que les cinq spécialistes du Centre de recherche en physique expérimentale de Sarov tués dans l’explosion participaient aux essais d’une « arme spéciale ».
Quelques jours après l’explosion, l’antenne régionale du ministère des Situations d’urgence a précisé que le taux de radioactivité ne dépassait pas les plafonds fixés, se référant aux résultats d’une analyse des échantillons de sol, d’eau et de sable prélevés dans la région.
2. La Pologne réclame 800 milliards d’euros à l’Allemagne
À la veille du 80e anniversaire de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie, le gouvernement de Varsovie a rouvert le dossier des réparations de guerre. Il entend profiter de ses bonnes relations actuelles avec Donald Trump pour parvenir à ses fins.
Huit cents milliards d’euros… C’est la somme que la Pologne pourrait réclamer à l’Allemagne, en dédommagement des atrocités commises pendant la Seconde Guerre mondiale. À la veille des élections législatives en Pologne, le 13 octobre, le Parlement polonais entend préciser ses revendications dans les semaines à venir. Fin août, à la veille du voyage du président allemand Frank-Walter Steinmeier pour les célébrations du 80e anniversaire de l’invasion de la Pologne par l’armée nazie, le ministre-président Mateusz Morawiecki a rappelé que « la Pologne n’a pas été correctement indemnisée pour les horreurs subies pendant la guerre », notamment par rapport à d’autres pays moins « endommagés », « tels que la France et les Pays-Bas ».
Le PiS a d’ores et déjà placé le conflit avec l’Allemagne au cœur de sa campagne électorale. La semaine dernière, Mateusz Morawiecki a reproché à l’Allemagne de faire trop peu pour la défense commune, et ce au moment même où Washington menace Berlin de déplacer 1000 soldats américains de la République fédérale vers la Pologne, puisque l’Allemagne — avec 1,2 % du PIB consacré aux dépenses militaires — ne respecte pas l’engagement des pays de l’OTAN. Donald Trump — qui se rendra lui aussi aux commémorations du 1er septembre en Pologne — ne cesse de le reprocher à Angela Merkel.
Côté allemand, on rappelle que la Pologne a reçu des territoires bien plus riches que ceux perdus au bénéfice de l’Ukraine, que les victimes polonaises ont touché 225 millions d’euros entre 1945 et 1991, qu’un milliard supplémentaire a été versé aux travailleurs forcés polonais et qu’un demi-milliard l’a été aux survivants des camps de concentration.
Source : Le Temps
3. La Russie et l’OTAN vont mener des vols d’observation mutuels
Un groupe d’inspecteurs russes accompagnés d’experts britanniques effectueront entre lundi et vendredi un vol d’observation de 1 150 kilomètres approuvé par les autorités britanniques à bord d’un appareil russe An-30B depuis le terrain d’aviation ouvert de Bryce Norton, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Entre lundi et samedi, une mission américaine mènera un vol d’observation au-dessus du territoire russe à bord d’un avion d’observation américain OS-135B, a ajouté le ministère dans un autre communiqué.
Les vols d’observation auront lieu dans le cadre du Traité Ciel ouvert afin de promouvoir davantage d’ouverture et de transparence dans les activités militaires des États participants, ainsi que pour renforcer la sécurité par des mesures de confiance, selon le ministère.
Lundi dernier, le ministère a déclaré que les États-Unis prévoyaient de mener conjointement avec le Danemark des vols d’observation au-dessus de la Russie tandis qu’un groupe d’inspecteurs russes souhaitaient effectuer un vol similaire au-dessus du territoire américain.
Le Traité Ciel ouvert est entré en vigueur en 2002 et comprend actuellement 34 États membres dont la Russie, les États unis et plusieurs autres membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) comme le Royaume-Uni et le Danemark.
Source : Xinhua
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