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Israël craint désormais une action militaire conjuguée Gaza/Cisjordanie (sources israéliennes)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats israéliens évacuent l'un des leurs blessés, le 28 janvier 2015, à la suite d'un incident près de la frontière israélo-libanaise. ©AFP

Depuis 1er août, date à laquelle la Cisjordanie est officiellement passée à la résistance armée contre l'occupation avec en toile de fond une opération commando faisant en plein territoire occupé (Gush Etzion) un mort dans les rangs de soldats israéliens, l'armée sioniste est plongée dans une douloureuse et mortelle attente : C'est une chance inouïe que les Palestiniens n'aient pu ces deux dernières semaines "prendre en otage" ou tuer des soldats israéliens sur la bande frontalière avec Gaza, ne cessent de répéter les analystes israéliens.

Citant un article de Yediot Aharonaut, le journal panarabe Raï al-Youm revient sur cette panique sans précédent qui s'est emparée des militaires israéliens et écrit: « À Tel-Aviv, les menaces du Premier ministre du régime israélien concernant une guerre d'envergure à lancer contre le Hamas ne trompent personne. Les sources israéliennes accusent Netanyahu d'avoir ordonné à l’armée de se taire et de ne pas reconnaître la connexion militaire qui vient de se constituer entre Gaza et la Cisjordanie et surtout le fait que le Hamas a été derrière les récentes opérations sur la frontière et à Gush Etzion pour la simple et bonne raison que Netanyahu n’a ni l’envie ni le courage nécessaires pour lancer une guerre contre Gaza. Cette guerre, Netanyahu est sûr de la perdre et il ne veut d'aucune défaite militaire à un mois avant les élections de la Knesset, le 17 septembre 2019. En effet, Netanyahu a toujours à l’esprit ce qui est arrivé à Israël au mois de mai lorsqu’avec la montée des tensions entre le régime israélien et les groupes palestiniens à Gaza, ces derniers ont lancé en un jour et demi 690 missiles et roquettes vers le sud israélien. Désormais toute grande attaque lancée par l’armée israélienne contre la bande de Gaza mettra immédiatement le feu en Cisjordanie où les Palestiniens feront preuve de solidarité avec leurs frères Gazaouïs. Et puis une explosion de la situation en Cisjordanie sera beaucoup plus dangereuse qu’à Gaza parce que les Palestiniens sont là-bas aux côtés des colonies et parce que les soldats israéliens sont présents dans tous les coins de la Cisjordanie. »

Et se référant toujours à Ynet, Raï al-Youm poursuit : " Les services de renseignements israéliens sont sur les dents : ils ne comprennent  pas comment ils ont été pris au dépourvu ni la motivation du Hamas pour les opérations militaires de ces dernières semaines. Et tout s'est passé si rapidement et alors qu'ils croyaient avoir le total contrôle de la situation. Et puis Tel-Aviv s'est soumis à toutes les exigences de Gaza, exprimées par le biais de toutes les négociations indirectes concernant le cessez-le-feu avec la médiation des Égyptiens. Les communiqués du Premier ministre et du ministre de la Sécurité et le fait qu’ils insistent pour dire qu’Israël ne cherche pas une intensification des tensions avec le Hamas et enfin l’ordre donné par Netanyahu à l’armée de se taire ne signifient qu'une chose : Israël a peur de Gaza et de la Cisjordanie. Le front intérieur est perdu ". 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV